L'Etat islamique attaque des positions kurdes en Irak
BAGDAD (Reuters) - L'Irak a connu vendredi une nouvelle journée de violences, avec plusieurs combats entre djihadistes de l'Etat islamique et combattants kurdes dans le nord du pays et l'explosion de bombes à Bagdad et Samarra. Des combats ont éclaté vendredi matin près de Kirkouk, à 250 km environ au nord de Bagdad, avec un assaut lancé par les forces de l'Etat islamique appuyées par des tirs de mortier, faisant 45 morts dans les rangs des assaillants et sept parmi les combattants kurdes, selon un bilan publié sur Twitter par Hemin Haourami, un responsable kurde. De sources médicales, on indique qu'un officier des forces kurdes, Sherko Fatih, fait partie des victimes. Un officier peshmerga a déclaré que ses forces avaient reconquis la zone de Mariam Bek, mais les combats se poursuivent à Tal al Ward, Maktab Khalid et Mullah Abdullah. Des sources kurdes ont déclaré que leurs combattants avaient repoussé plusieurs attaques de l'Etat islamique lancées à l'aube sur plusieurs de leurs positions, à Khazer, à l'ouest d'Erbil ou encore à Makhmur, une zone plus au sud. Près de la ville de Jalaoula, dans l'est irakien, l'attaque d'un barrage a fait sept morts parmi les peshmergas, ont dit d'autres sources kurdes et médicales. Parallèlement, un double attentat à la bombe a fait 18 morts dans le centre de Bagdad et trois civils ont trouvé la mort lorsque des obus de mortier se sont abattus sur des quartiers résidentiels dans le nord-ouest de la capitale irakienne. Le double attentat de Bagdad visait le quartier de Bab el Charki, qui abrite un important marché et fait face à la "zone verte", le quartier où se trouvent la plupart des bâtiments officiels, sur l'autre rive du Tigre. Plus au nord, dans la ville sainte de Samarra, deux kamikazes se sont fait exploser à un barrage de sécurité déployé dans le centre-ville, faisant trois morts et cinq blessés parmi les policiers et les miliciens chiites présents. (Stephen Kalin et Saif Hameed; Jean-Philippe Lefief et Nicolas Delame pour le service français)