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Un député grec dévoile une tentative de corruption

Un député grec, membre d'un petit parti dont le gouvernement tente d'obtenir le soutien, dit s'être vu offrir un pot-de-vin afin de voter pour Stavros Dimas, candidat présenté par la coalition au pouvoir pour le poste de chef de l'Etat. /Photo prise le 17 septembre 2014/REUTERS/Alkis Konstantinidis

ATHENES (Reuters) - Un député grec, membre d'un petit parti dont le gouvernement tente d'obtenir le soutien, dit s'être vu offrir un pot-de-vin afin de voter pour Stavros Dimas, candidat présenté par la coalition au pouvoir pour le poste de chef de l'Etat. L'élection du président grec est devenue un enjeu national et international car en cas d'échec après trois tours de scrutin, le parlement sera automatiquement dissous et des élections législatives anticipées auront lieu. Ce scénario pourrait bénéficier au parti de gauche Syriza qui a promis de renégocier les accords conclus avec l'Union européenne et le FMI pour la mise en oeuvre d'un plan de sauvetage financier de la Grèce. Pavlos Haikalis, membre du parti des Grecs indépendants et vedette de comédies télévisées, a indiqué à la chaîne Mega TV qu'on lui avait offert environ deux ou trois millions d'euros, dont 700.000 euros en liquide, la promesse d'un remboursement de prêt immobilier et des contrats publicitaires, en échange de son soutien à Stavros Dimas. La proposition lui a été faite par une personne appartenant au "secteur financier" et non par un membre du personnel gouvernemental. "Il s'agissait d'une discussion qui a commencé sur le ton de la plaisanterie et qui est devenue très sérieuse", a-t-il raconté. Sofia Voultepsi, porte-parole du gouvernement, a qualifié cette déclaration de "spectacle méprisable" et a demandé à Haikalis de rendre publiques les preuves qu'il affirme avoir transmises au parquet. Ces révélations interviennent deux jours après l'échec du premier tour de scrutin au parlement qui a vu Stavros Dimas recueillir seulement 160 voix sur 300, soit une majorité insuffisante pour être élu. Deux autres votes sont prévus, le premier le 23 décembre et le suivant le 29 décembre. Le gouvernement a besoin de l'appui d'une vingtaine de parlementaires indépendants ou appartenant à de petits partis pour faire élire son candidat. (George Georgopoulos; Pierre Sérisier pour le service français)