Un clan familial aurait tué un handicapé qui en savait trop

Une famille d'handicapés accusée du meurtre d'un homme handicapé - Getty Images

Ce lundi s'est ouvert le procès de plusieurs membres d’un “clan familial” soupçonnés d’avoir éliminé un homme qui en savait trop. Handicapé, celui-ci aurait assisté à des escroqueries pour lesquelles la famille a été condamnée depuis.

C’est une affaire aussi odieuse qu’enchevêtrée qui est jugée par les Assises de la Charente. Depuis ce lundi 20 mars, la cour examine en effet le cas de plusieurs membres d’une même famille accusés d’avoir tué en 2017 un homme souffrant de handicap parce qu’il en savait trop sur les activités délictuelles du clan, rapporte le journal Ouest-France. Des escroqueries pour lesquelles la famille a été condamnée depuis l’époque supposée du crime.

L’histoire commence en 2011. A l’époque, Mathieu Dallibert, qui aurait 33 ans aujourd’hui, tombe amoureux d’une jeune femme et se voit peu à peu intégré à la famille de celle-ci. Sauf que ce n’est pas une famille comme les autres. A sa tête, une matriarche de 51 ans, elle-même handicapée, met en couple ses enfants, parfois mineurs, avec des personnes fragiles ou déficientes. Une fois celles-ci sous emprise, elle détourne leurs économies, leurs aides sociales, etc. puis les blanchit grâce à des achats de véhicules. De multiples faits d’escroqueries et d’abus de faiblesse pour laquelle la quinquagénaire, son mari handicapé, sa fille et son compagnon Damien Aristide, lui aussi handicapé, ont été condamnés en 2019.

Un scénario diabolique et préparé

Sauf qu’avant que l'affaire sorte, les membres de cette famille diabolique ont peut-être bien tué Mathieu Dallibert. Victime de brimades et de violences, celui-ci aurait en effet voulu quitter ce que l’accusation décrit comme un “clan familial”. Aux yeux des membres de celui-ci, Mathieu en sait pourtant trop et il aurait été décidé de l’éliminer. Interpellé en 2018, Damien Aristide a reconnu lui avoir appliqué un chiffon imbibé d’éther sur le visage, avant que son corps ne soit démembré dans un hangar et brûlé dans la cheminée d’une maison située dans un village proche de l’habitation de la famille.

Un scénario horrifique ayant, semble-t-il, été planifié au cours d’une “réunion préparatoire”. Bien que présumés innocents jusqu’à la fin du procès, prévue pour le 31 mars 2023, les trois accusés — la matriarche, un de ses fils de 24 ans et Damien Aristide — risquent la réclusion criminelle à perpétuité.

Ce contenu peut également vous intéresser