Un 2e référendum déboucherait sur un Brexit plus dur, selon le PDG de Getlink

Le PDG de Getlink, Jacques Gounon, a estimé que dans l'hypothèse d'un deuxième référendum sur une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, l'issue en serait encore un Brexit, "peut-être même (...) beaucoup plus fort". /Photo prise le 21 février 2018/REUTERS/Stéphane Mahé

PARIS (Reuters) - Le PDG de Getlink (ex-groupe Eurotunnel) a estimé dimanche que dans l'hypothèse d'un deuxième référendum sur une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, l'issue en serait encore un Brexit, "peut-être même (...) beaucoup plus fort".

Après le large rejet par la Chambre des Communes d'un accord sur le Brexit négocié de longs mois avec l'Union européenne, la Première ministre britannique, Theresa May, doit présenter lundi aux parlementaires son "plan B", qui sera soumis aux voix le 29 janvier.

"Je n'attends pas le verdict parce qu'il y a belle lurette que je considère (...) que le vote du Brexit par les Britanniques a été un vote anti-immigration, ce n'est pas un vote anti-européen contrairement à ce qu'on croit", a commenté Jacques Gounon sur RTL.

"S'il y avait un deuxième référendum, je suis convaincu qu'il serait également un Brexit, peut-être même avec un pourcentage beaucoup plus fort", a-t-il dit.

"Donc ce qui nous importe, c'est, compte tenu de cette donnée, et quelle qu'en soit son évolution, de faire en sorte que les Etats (...) n'interdisent, ne gênent pas la fluidité nécessaire", a-t-il ajouté.

Eurotunnel a lancé cette semaine un chantier de construction d'infrastructures en vue du retrait annoncé du Royaume-Uni le 29 mars, infrastructures qui accueilleront les contrôles douaniers et vétérinaires.

(Sophie Louet)