UMP : et au bout, la victoire

Nicolas Sarkozy en meeting à Palaiseau, dans l'Essonne, le 16 mars.

S’il est certain que la formation triomphe au second tour, le scrutin de dimanche peut être néfaste à Nicolas Sarkozy, qui s’était érigé en rempart contre le FN.

Paradoxe de cette étrange élection : la victoire est certaine au second tour, même si le premier est très mauvais pour l’UMP. Certes, la droite sarkozyste ne se gênera pas pour triompher le soir du 29 mars, quand s’affichera sur les écrans de télé une carte largement bleue, sur plus de 60% du territoire. Mais un échec manifeste le 22 mars menace de gâcher la fête. C’est la grande peur de Nicolas Sarkozy.

«Par devoir». Si le FN atteint le niveau où le placent les sondages (près de 30% à l’échelle nationale), la démonstration sera faite que l’ex-chef de l’Etat n’est pas le rempart contre l’extrême droite qu’il prétendait être. A droite, personne n’a oublié l’argument massue qui justifiait son retour en politique. Tout en se disant comblé par sa vie de conférencier de luxe, Sarkozy exprimait, du fond de sa fausse retraite, son angoisse face à la perspective d’un deuxième tour Hollande - Le Pen : «Je serai obligé d’y aller. Pas par envie. Par devoir. Parce qu’il s’agit de la France», racontait-il à ses visiteurs. Pour donner un peu de consistance à cette légende, l’hebdomadaire Valeurs actuelles avait fait fuiter en septembre 2014 un sondage «confidentiel» - d’une crédibilité douteuse - censé démontrer que l’ex-chef de l’Etat était le seul, à droite, capable de dépasser Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle.

Le FN devant l’UMP dimanche ? Une catastrophe pour Sarkozy. Après une campagne interne décevante suivie de trois mois de présidence de l’UMP poussive, cela achèverait d’affaiblir le leadership de celui qui se rêvait en homme providentiel de sa famille politique. Et ce alors même que l’affaire Bygmalion, en cours d’instruction, n’a pas encore commencé à produire ses effets.

Le pire sera évité si l’alliance UMP-UDI (effective sur une large part du territoire) distance suffisamment nettement (...)

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