"Les Ukrainiens reçoivent beaucoup d'applaudissements et pas assez de munitions" (J. Borrell)

La guerre en Ukraine a dominé les discussions lors de la Conférence sur la sécurité de Munich en Allemagne qui s'est achevée ce dimanche.

Deux jours de débats, avec une question récurrente pour les représentants occidentaux : comment soutenir davantage Kyiv face à l'agression russe ?

Ce dimanche, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, était à la tribune.

Volodymyr Zelensky et les Ukrainiens reçoivent beaucoup d'applaudissements et pas assez de munitions. C'est le paradoxe. Il faudrait qu'ils soient moins applaudis et mieux approvisionnés en armes.

Le représentant européen a rencontré les plus hauts-diplomates chinois en marge de la conférence sur la sécurité.

L'occasion de faire part de l'inquiétude des Occidentaux qui craignent de possibles livraisons d'armes de Pékin à Moscou.

La mise en garde américaine

Le chef de la diplomatie américaine a même mis en garde Pékin contre les "implications et les conséquences" pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un "soutien matériel" à la Russie dans sa guerre en Ukraine, ou l'aidait à échapper aux sanctions occidentales, a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, en rendant compte de l'entretien.

La vice-présidente américaine, Kamala Harris, présente à Munich samedi, avait elle aussi mis en question la neutralité affichée par la Chine.

Les Etats-Unis sont "troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre", a-t-elle souligné.