Ukraine : comment sanctionner la Russie ?

Vladimir Poutine à Moscou le 9 avril.

A la veille de pourparlers à Genève, les Américains poussent pour passer à des sanctions économiques dures, tandis que les Européens hésitent.

Jusqu’où les Occidentaux sont-ils prêts à aller dans l’échelle des sanctions pour stopper la Russie dans son offensive en Ukraine? La réponse dépendra de l’issue, plus qu’incertaine, des pourparlers prévus jeudi à Genève entre Russie, Ukraine, Européens et Américains, et surtout de l’évolution de la situation sur le terrain dans l’est de l’Ukraine. L’option d’une riposte militaire directe n’étant pas envisagée par les Occidentaux, restent les terrains diplomatiques et économiques. Et là, la marge de manœuvre est étroite.

Pour le moment, Européens et Américains en sont à la phase 2 d’un plan de sanctions en trois étapes. La première a consisté à suspendre les négociations sur la libéralisation des visas et à annuler le sommet du G8 prévu à Sotchi. La deuxième, à sanctionner économiquement de hauts responsables russes et ukrainiens pro-russes en gelant leurs avoirs aux Etats-Unis ou en Europe et en prenant des mesures de restrictions de visas. Une vingtaine de personnes ont ainsi vu leurs éventuels avoirs gelés aux Etats-Unis, dont des proches de Vladimir Poutine (le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, la présidente du conseil de la Fédération Valentina Matvienko notamment, ainsi que deux conseillers de Poutine, Vladislav Sourkov et Sergueï Glaziev), l’idée étant de punir le cercle du pouvoir. L’Union européenne a de son côté ajouté lundi quatre noms à sa liste des sanctionnés, au nombre désormais de 37.

Ces mesures ultra-ciblées restent cependant relativement symboliques, d’autant que les avoirs visés ont probablement été transférés en lieu sûr avant que ne tombe le couperet. «On se donne l’illusion de faire quelque chose, mais ce type de sanctions n’a aucun effet sur la politique russe vis-à-vis de l’Ukraine. Ça a juste pour conséquence d’irriter un peu plus la Russie», estime à Moscou Arnaud Dubien, directeur de (...)

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