Ukraine : Macron appelle au retrait des forces russes de la centrale de Zaporijjia

Emmanuel Macron a appelé ce mardi 16 août au retrait des forces russes des abords de la centrale de Zaporijjia, sur laquelle la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de mener des frappes (photo d’un soldat prorusse prise le 4 août devant la centrale).
Alexander Ermochenko / Reuters Emmanuel Macron a appelé ce mardi 16 août au retrait des forces russes des abords de la centrale de Zaporijjia, sur laquelle la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de mener des frappes (photo d’un soldat prorusse prise le 4 août devant la centrale).

Alexander Ermochenko / Reuters

Emmanuel Macron a appelé ce mardi 16 août au retrait des forces russes des abords de la centrale de Zaporijjia, sur laquelle la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de mener des frappes (photo d’un soldat prorusse prise le 4 août devant la centrale).

GUERRE EN UKRAINE - La crainte d’un affrontement aux abords d’un site sensible est palpable. Le président de la République Emmanuel Macron a appelé ce mardi 16 août au retrait des forces russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, en soulignant les « risques » que leur présence fait peser sur la sécurité du site.

Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, il a fait part de « sa préoccupation quant à la menace que font peser la présence, les actions des forces armées russes et le contexte de guerre avec les conflits en cours sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes, et a appelé au retrait de ces forces », a indiqué l’Élysée.

La crainte d’une catastrophe nucléaire

La centrale, la plus grande d’Europe, a été prise début mars par les troupes russes au début de leur invasion de l’Ukraine lancée le 24 février. Depuis fin juillet, plusieurs frappes, dont les deux parties s’accusent mutuellement, ont visé le site, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant la semaine dernière une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Emmanuel Macron a également « marqué son soutien » à la proposition du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, d’envoyer une mission sur place « dans les meilleurs délais » pour inspecter le site. Les deux chefs d’État ont « échangé sur les modalités d’une telle mission », a précisé la présidence française.

La Russie a accusé les services de l’ONU d’avoir empêché la mission de l’AIEA. L’Ukraine s’y est de son côté opposée en considérant que cela légitimerait l’occupation russe du site aux yeux de la communauté internationale.

Le président Macron a des « échanges réguliers » avec le directeur de l’AIEA sur cette mission pour laquelle il plaide « depuis les premières alertes », a-t-on précisé dans son entourage. « Nous travaillons depuis des mois avec nos partenaires en faveur de cette mission », a-t-on ajouté de même source.

Une cyberattaque massive contre la centrale

Or ces discussions interviennent dans un contexte où l’Ukraine assure subir des cyberattaques russes. Ce mardi, l’opérateur public ukrainien des centrales nucléaires Energoatom a dénoncé dans un communiqué une attaque « sans précédent » contre son site, assurant toutefois que son fonctionnement n’avait pas été perturbé.

Le groupe russe « Cyberarmée populaire » a utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d’Energoatom, a assuré la société ukrainienne, selon qui cette tentative de piratage « n’a pas eu d’impact considérable sur le travail du site d’Energoatom ».

La chaîne Telegram baptisée « Cyberarmée populaire » en russe a appelé ses partisans à la mi-journée à attaquer le site d’Energoatom. Dans la soirée, elle a annoncé un « changement », désignant désormais comme cible l’Institut ukrainien de mémoire nationale, dont le site rencontrait des difficultés.

Le blé ukrainien toujours au cœur des préoccupations

Au cours de leur échange, les présidents français et ukrainien ont par ailleurs salué le départ, toujours ce mardi, d’un premier navire humanitaire affrété par les Nations unies et chargé de blé d’Ukraine vers l’Afrique « où les besoins sont particulièrement urgents ».

Les céréales produites en Ukraine sont restées bloquées pendant des mois en raison du conflit. Les exportations ont repris le 1er août via la mer Noire suite à un accord entre Russes et Ukrainiens, après une médiation de la Turquie et sous l’égide de l’ONU.

Emmanuel Macron a en outre réitéré le soutien de la France aux efforts européens pour exporter le grain ukrainien par voies routière et fluviale. Cette initiative européenne a permis d’exporter 2,8 millions de tonnes en juillet et « le rythme continue de s’accélérer », s’est félicité l’Élysée.

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