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Ukraine: l'Assemblée nationale condamne le "crime d'agression" de la Russie, abstention du RN et de LFI

L'hémicycle de l'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement, le 19 juillet 2022. - Christophe ARCHAMBAULT / AFP
L'hémicycle de l'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement, le 19 juillet 2022. - Christophe ARCHAMBAULT / AFP

L'Assemblée nationale a affirmé mercredi son "soutien le plus total" à Kiev et condamné "le crime d'agression" de la Russie envers l'Ukraine, dans une résolution adoptée à une forte majorité.

Déposé par les groupes de la majorité présidentielle, le texte appelle à "une zone de protection autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia" et affirme le "soutien le plus total" de l'Assemblée "à l'Ukraine, son peuple, sa souveraineté et son intégrité territoriale". La résolution, qui n'a pas de valeur législative, a été adoptée avec 303 voix pour (une voix contre, 95 abstentions).

"Intensifier les sanctions"

Elle demande d'"intensifier les sanctions" contre Moscou et Vladimir Poutine, que le gouvernement et l'UE soutiennent "toute initiative de nature à encourager la fin du conflit" et que "la France continue de prendre une part active dans l'accueil des réfugiés ukrainiens".

"Soyez assurés du soutien indéfectible que continuera d'apporter la France à l'Ukraine", a défendu devant les députés la secrétaire d'Etat chargée du Développement et de la Francophonie Chrysoula Zacharopoulou.

"Ce vote intervient à un moment crucial de la guerre", a lancé aux députés Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des Affaires européennes, dénonçant une volonté de l'armée russe de "se servir de l'hiver comme une arme de guerre".

Un texte qui manque de "faire scintiller les lumières de la paix"

La députée RN Laurence Robert-Dehault, insistant sur le soutien de son groupe au peuple ukrainien, a reproché au député de réclamer "toujours plus de sanctions sans préciser lesquelles".

"La Russie est coupable d'une guerre d'agression", a insisté le député LFI Aurélien Saintoul, s'étonnant d'une résolution "en total décalage avec les récentes déclarations" d'Emmanuel Macron pour "ouvrir un chemin aux négociations".

Les deux groupes se sont largement abstenus, un député LFI a voté contre. "La France fait déjà tout ce que vous demandez", a souligné le président du groupe communiste André Chassaigne, regrettant que la résolution manque de "faire scintiller les lumières de la paix".

Article original publié sur BFMTV.com