Ukraine : Tanya, 6 ans, morte de soif sous les ruines de sa maison

Des maisons en ruine suite aux bombardements russes à Kharkiv, en Ukraine - AFP via Getty Images

Ce mardi 8 mars 2022, Tanya, une petite Ukrainienne de 6 ans, est morte déshydratée, coincée sous les ruines de sa maison bombardée par l’armée russe. La mère de l’enfant a également été retrouvée morte à proximité de sa fille.

Contrairement aux affirmations du gouvernement de Vladimir Poutine, de nombreux civils sont touchés par les bombardements de l’armée russe en Ukraine. C’est le cas de la famille de la petite Tanya, 6 ans, qui vivait dans la ville assiégée de Marioupol, dans le Sud-Est de l’Ukraine. Après que sa maison ait été transformée en ruines par une explosion, l’enfant est restée coincée, vivante, pendant une période indéterminée mais suffisamment longue pour qu’elle meurt de déshydratation, rapporte le journal Sud-Ouest.

Si cette histoire n’est qu’un exemple des horreurs subies par la population de Marioupol — actuellement privée de nourriture, d’eau et d’électricité —, elle a particulièrement touché le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier l’a évoquée dans l’une de ses vidéos pour décrire les insupportables conditions de vie des habitants de cette ville martyre et faire passer un nouvel appel à l’aide. "Peut-être pour la première fois depuis l’invasion nazie, un enfant est mort de déshydratation. Écoutez-moi aujourd’hui, chers partenaires ! Un enfant est mort de déshydratation en 2022 !”, a-t-il lancé à ses partenaires européens et américains.

38 enfants tués, 840 blessés

Si le président ukrainien passe cet appel, c’est parce que l’histoire de la petite Tanya n’est malheureusement pas un cas isolé. D’après les autorités ukrainiennes, depuis le début de l’invasion russe, au moins 38 enfants ont été tués dans ce conflit et 840 autres ont été blessés. Mais ce chiffre n’est que la partie émergée de l’iceberg. Au moins 500 000 enfants ont fui le pays, parfois sans leurs familles. Des drames devenus ordinaires qui ont donné lieu à de nombreuses images relayées sur les réseaux sociaux d’enfants franchissant seuls les frontières, en pleurs, complètement traumatisés.

Enfin, pour certains petits garçons et certaines petites filles, c’est la vie elle-même qui commence dans cette guerre. De nombreux témoignages vidéos et oraux ont en effet révélé que des femmes avaient dû accoucher sur les routes, dans des couloirs de métro ou encore dans des abris anti-bombardements. Une situation renforcée par le cynisme du gouvernement russe qui a proposé la création de corridors humanitaires en direction de… la Russie.

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