Ukraine: face à la hausse du prix du blé, la Côte d'Ivoire veut miser sur ses céréales locales
En Côte d’Ivoire, acteurs privés et publics cherchent à contourner la flambée des cours du blé, consécutive à la guerre en Ukraine, en misant notamment sur les farines de céréales locales. Illustration dans une unité semi-industrielle d’Abobo Baoulé, en banlieue nord d’Abidjan.
Avec notre correspondante à Abidjan, Marine Jeannin
En Côte d’Ivoire, face aux flambées du cours du blé, l’État a subventionné les meuniers pour l’importation de farine de blé et plafonné le prix de la baguette de pain. Mais les acteurs privés et publics cherchent aussi des solutions à plus long terme… et lorgnent du côté des farines de céréales locales.
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Ainsi, dans la petite unité semi-industrielle d’Abobo Baoulé, en banlieue nord d’Abidjan, les ouvrières de Rama Cereal produisent des farines à partir de céréales et de tubercules locaux. Sa directrice, Aramatou Coulibaly, les présente comme des alternatives à la farine de blé. « Aujourd’hui, avec la guerre en Ukraine, on a tous compris qu’il y a tellement de choses qui venaient de là-bas, souligne-t-elle. Quand il y a une crise, on est tous en pénurie. Alors qu’on aurait pu tester les farines locales ! On a la farine de mil, on a la farine de manioc, on a la farine de riz, on a la farine de maïs… On peut combiner toutes ces farines-là avec de la farine de blé, et ça va donner quelque chose de moins cher ».