Washington et Londres promettent de répondre «d'urgence» aux demandes militaires de l'Ukraine
C’était une visite très attendue par la présidence ukrainienne. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy ont visité Kiev ce mercredi 11 septembre 2024. Cela alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky multiplie les appels pour que les alliés de l’Ukraine l’autorisent à utiliser des armes occidentales de longue-portée pour frapper en profondeur la Russie.
« Notre soutien ne faiblira pas, notre unité ne se brisera pas », a assuré Antony Blinken, qui dit vouloir « continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement ». Antony Blinken a quant à lui annoncé une aide de 700 millions de dollars à venir. À ses côtés, le tout nouveau ministre britannique David Lammy a promis de livrer d'ici à la fin de l'année des centaines de missiles antiaériens, des dizaines de milliers d'obus d'artillerie et des véhicules blindés, représentant une aide militaire de 600 millions de livres, soit plus de 700 millions d’euros.
Des paroles rassurantes, certes, mais loin de satisfaire leur homologue ukrainien Andrïï Sybiga qui a une nouvelle fois réclamé « la levée de toute restriction à l'utilisation d'armes américaines et britanniques contre des cibles légitimes en Russie ». Des missiles de longue portée qui peuvent atteindre des cibles jusqu'à 300 km de distance. Mais le feu vert pour les utiliser se fait attendre, car Washington et ses alliés craignent une escalade qui pourrait mener à un conflit direct avec Moscou.