Ukraine, économie, tensions... La Chine au cœur de toutes les discussions aux G7

Xi Jinping, ici lors d’une conférence de presse au sommet Chine-Asie centrale à Xian, dans la province chinoise du Shaanxi, le 19 mai 2023.
Xi Jinping, ici lors d’une conférence de presse au sommet Chine-Asie centrale à Xian, dans la province chinoise du Shaanxi, le 19 mai 2023.

G7 - Les dirigeants du G7 réunis à Hiroshima, au Japon, ont particulièrement ciblé la Chine lors de leurs discussions ce samedi 20 mai.

Ils ont ainsi appelé Pékin à « faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression » contre l’Ukraine, tout en affirmant vouloir des relations « constructives et stables » avec le pays de Xi Jinping.

« Nous sommes prêts à bâtir des relations constructives et stables avec la Chine », ont affirmé dans leur communiqué les chefs d’État et de gouvernement des sept démocraties les plus industrialisées, dont les États-Unis, le Japon et la France, évoquant « l’importance de dialoguer franchement » avec les autorités chinoises.

Cette déclaration est le fruit de négociations entre des pays comme les États-Unis porteurs d’une position plus ferme, sur fond de tensions croissantes avec la Chine, et d’autres, côté européen, qui insistent pour éviter tout climat de « confrontation » avec le géant asiatique.

« Il est nécessaire de coopérer avec la Chine, étant donné son rôle dans la communauté internationale et la taille de son économie, sur les défis mondiaux ainsi que dans les domaines d’intérêt commun », a estimé le G7, réuni depuis vendredi et jusqu’à dimanche à Hiroshima.

« Nous appelons la Chine à dialoguer avec nous, y compris au sein de forums internationaux, sur des sujets comme la crise climatique et de la biodiversité », a encore ajouté le G7.

Mais parallèlement, les grandes puissances occidentales et le Japon mettent en garde les autorités chinoises sur plusieurs points.

« Nous appelons la Chine à faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression militaire et retire immédiatement, totalement et sans conditions ses troupes d’Ukraine », ont martelé les dirigeants du G7.

Toute coercition économique « aura des conséquences »

Pékin reste en effet un allié proche de Moscou et n’a jamais condamné l’invasion russe. « Nous encourageons la Chine à soutenir une paix globale, juste et durable sur la base de l’intégrité territoriale », « y compris à travers son dialogue direct avec l’Ukraine », ont-ils poursuivi.

Les pays du G7 ont aussi réaffirmé leur « opposition » à toute « militarisation » chinoise en Asie-Pacifique, assurant qu’il n’existe « pas de fondement légal » pour « les revendications maritimes expansives » du pays en mer de Chine du Sud.

Sur Taïwan, ils ont réitéré leur appel à « une résolution pacifique » des différends avec Pékin, qui considère cette île comme l’une de ses provinces sans avoir encore réussi à la réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. La position des membres du G7 sur Taïwan n’a pas changé, ont-ils insisté.

Les dirigeants des pays du G7 ont aussi prévenu que toute tentative de « coercition économique » aurait « des conséquences », visant implicitement les pratiques de la Chine mais sans la nommer.

La lutte contre les tentatives de Pékin d’utiliser des mesures de restriction du commerce à des fins diplomatiques est un thème central de la réunion des chefs d’État et de gouvernement du groupe des sept démocraties les plus industrialisées.

« Nous travaillerons ensemble pour veiller à ce que les tentatives d’utiliser les dépendances économiques comme une arme » soient « vouées à l’échec » et aient « des conséquences », ont déclaré les responsables du G7 dans leur communiqué.

Après la publication de ce communiqué, la Chine a exprimé son « vif mécontentement ». « Le G7 s’obstine à manipuler les questions liées à la Chine, à discréditer et attaquer la Chine » a déploré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, qui a exprimé la « ferme opposition » de Pékin.

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