UFC: Saint Denis-Frevola, le film inside de la naissance d’une star française du MMA
La percée de Jailin Turner suite au KO infligé ce week-end à Bobby Green l’a fait reculer d’un rang, désormais douzième du classement des challengers des -70 kilos. Mais l’anecdote ne change rien à l’affaire. En éteignant Matt Frevola d’un violent coup de pied à la tête au premier round lors de l’UFC 295, mi-novembre dans le mythique Madison Square Garden de New York, Benoît Saint Denis a passé un cap.
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Sportif, d’abord, avec un succès qui lui a ouvert les portes du top 15 d’une des catégories les plus relevées dans la grande organisation de MMA. Populaire, aussi, avec une performance qui a marqué les esprits des yeux rivés sur l’écran aux quatre coins de la planète et du public US. "Il a réussi à se faire adopter par l’Amérique", résume Michael Bisping, ancien champion des -84 kilos à l’UFC devenu consultant télé. Un jour de gloire qui méritait bien son film inside.
Avec Jour de gloire 2, RMC Sport vous plonge dans l’intimité de la dernière semaine de préparation de Benoît Saint Denis – qui avoue qu’il y avait une forme de "lassitude" pour son troisième combat en moins de six mois – avant ce choc contre Frevola. On suit par exemple la visite de l’ancien militaire à la cathédrale Saint-Patrick de New York pour un moment de foi. "C’est vraiment remercier Dieu pour l’aventure quoi qu’il arrive. Essayer de prier pour les gens qui sont dans la difficulté, se recueillir tout simplement, avec des pensées pour les amis, la famille, la situation géopolitique et faire un peu le vide, penser à autre chose qu’au MMA."
On découvre également une embûche physique sur le parcours. "Ce qui a été un peu problématique, raconte le combattant, c’est d’avoir chopé le Covid deux semaines avant le départ. L’avant-dernière semaine de préparation, qui est une semaine assez charnière, entre 21 et 14 jours avant le combat, j’étais bien malade. Je n’ai pas pu m’entraîner pendant une semaine. Ça s’est surtout reflété sur mon état de forme physique au niveau de la force et de la puissance. Le Covid dure quand même longtemps donc j’étais un peu touché jusqu’à la fin de la préparation."
Entre les efforts pour son troisième cutting en cinq mois, on assiste à ses derniers entraînements avant le combat. Avec une prémonition signée coach Daniel Woirin quand il lui explique la séquence qu’il reproduira au Garden pour mettre Frevola KO: "Faut qu’il sente la pression! Donc lui il défend, tu pousses… et tu kickes en pleine tête!" Après la pesée, le technicien a d’autres mots qui annoncent la couleur: "Tes coups de pied sont durs!"
Accompagné par son staff, Daniel Woirin et Christophe Savoca, mais aussi par des membres de sa famille (sa femme et sa fille, son père et un de ses frères), "God of War" part ensuite à la guerre dans la célèbre enceinte new-yorkaise après un réveil musculaire sous l’œil de notre caméra. Et le film décrypte son KO en détails avec les images avant de se conclure quelques heures après le combat. Avec un Benoît Saint Denis qui n’a pas changé. Mais pour qui tout a encore changé.