Téléthon : une édition 2012 sur fond d’avancées des thérapies géniques

Tous les ans, il faut trouver certes un nouveau parrain pour animer les trente heures de Téléthon (cette année, c’est Franck Dubosc), mais surtout une idée qui définira la trame de l’émission. L’opération est délicate : entretenir l’espoir, tout en restant dans la réalité de la situation que vivent les familles frappées par la maladie. Pour l’opération 2011, la tonalité se voulait très positive, montrant, essais médicamenteux à l’appui, que les thérapies géniques non seulement étaient là, mais que cela marchait. «Je n’exagère pas, mais ça y est, j’y crois vraiment. Cela fait vingt-cinq ans que je travaille dessus, avec d’autres équipes dans le monde. Vraiment, la thérapie génique est à portée de résultats», nous disait alors l’ex-directeur général du laboratoire Généthon Philippe Moullier.

Et en 2012 alors ? Quel ton donner, trois jours avant le début de la collecte de fonds ? «Nouveaux défis, nouveaux essais», a expliqué, hier matin, la présidente de l’AFM-Téléthon, Laurence Tiennot-Herment. A ses côtés, les meilleurs chercheurs français comme Marc Peschanski ou Alain Fischer.

Chacun, dans son domaine, a détaillé les progrès, petits pas par petits pas. Ils ont rappelé que la thérapie génique est «une piste thérapeutique pertinente pour les maladies de la vision. L’œil étant un organe relativement isolé du système immunitaire et très circonscrit anatomiquement, il apparaît moins compliqué à traiter par thérapie génique».

Plusieurs essais de thérapies géniques sont en cours : l’un, dans l’amaurose de Leber (forme particulière de rétinite qui entraîne précocement une quasi-cécité), a montré des résultats spectaculaires sur le chien, et, depuis un an, sur l’homme. «Il est trop tôt pour évaluer les résultats, a dit, hier, le Dr Guylène Le Meur, mais certains patients ont fait part d’un bénéfice, avec une meilleure vision des couleurs». Autre maladie, la neuropathie optique héréditaire de Leber, qui entraîne une perte brutale de la vision centrale, généralement entre les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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