Twitter et Google News, nouveaux outils de lutte contre les insectes invasifs

Les auteurs de cette étude ont passé au crible les tweets et les articles en ligne faisant mention de deux insectes invasifs, Lycorma delicatula et Tuta absoluta.

De nombreux pays luttent contre des espèces invasives qui mettent notamment en péril celles qui sont endémiques. Mais pour cela, encore faut-il que les autorités les repèrent. Des chercheurs de l'Université d'Etat de Caroline du Nord (Etats-Unis) révèlent, dans une étude publiée le 28 décembre 2022 dans la revue Computers, Environment and Urban Systems, que les articles d'actualité et les tweets peuvent justement aider à les traquer.

Twitter et Google News comme base de données

Les auteurs de cette étude ont passé au crible les tweets publiés et faisant mention de deux insectes, Lycorma delicatula et Tuta absoluta. Le premier a été observé pour la première fois aux Etats-Unis en Pennsylvanie, en 2014. Originaire d'Asie, cet insecte peut endommager de nombreuses cultures. Tuta absoluta est mieux connu sous son nom vernaculaire : la mineuse sud-américaine de la tomate. Elle a été observée en Espagne en 2006 et depuis elle s'est répandue à travers de nombreux continents.

Un agriculteur grec montre une tomate endommagée par Tuta absoluta. Crédit : Costas Metaxakis / AFP
Un agriculteur grec montre une tomate endommagée par Tuta absoluta. Crédit : Costas Metaxakis / AFP

Un agriculteur grec montre une tomate endommagée par Tuta absoluta. Crédit : Costas Metaxakis / AFP

Les chercheurs se sont aussi intéressés aux articles de presse notamment agrégés par Google News et l'énorme base de données du projet GDELT, qui suit les médias du monde entier. Pour Lycorma delicatula, ils se sont concentrés sur les publications liées tout particulièrement à la Pennsylvanie en 2017 et aux publications mondiales comprises entre les années 2011 et 2021. Concernant Tuta absoluta, les scientifiques se sont intéressés aux publications aussi postées entre 2011 et 2021.

Capter de manière précise et rapide l'activité des insectes

"Nous avons lancé cette étude comme preuve de concept pour voir s'il serait scientifiquement raisonnable d'utiliser ces sources pour suivre la propagation des ravageurs, explique dans un communiqué Ariel Saffer, co-auteur de l'étude. Nous avons comparé les informations dans les endroits où les insectes étaient connus pour être présents pour voir si ces sources captai[...]

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