Twitter : Elon Musk va rétablir la quasi-totalité des comptes suspendus
Au nom de la liberté d’expression, Elon Musk a décidé d’accorder “une amnistie générale” aux comptes jusqu’alors suspendus par Twitter – “façon polie de dire qu’il a décidé d’accueillir à nouveau certains de ses pires et plus nocifs utilisateurs”, observe The Verge.
Sous la précédente direction, Twitter s’était employé pendant des années, “à grand-peine”, à “exclure” de la plateforme des utilisateurs coupables “d’abus épouvantables, de harcèlement et de désinformation”, ajoute le site internet.
Mais “le peuple a parlé”, a estimé jeudi Elon Musk, après avoir organisé un sondage auprès des utilisateurs – semblable à celui qui avait permis de réintégrer Donald Trump la semaine dernière. Mercredi, le milliardaire avait demandé à ses abonnés s’ils seraient d’accord pour offrir “une amnistie générale aux comptes suspendus, pour peu qu’ils n’aient pas enfreint la loi, ni contribué à l’envoi de spams flagrants”.
Jeudi soir, plus de 3 millions d’utilisateurs s’étaient prononcés, et 72,4 % d’entre eux s’étaient déclarés favorables à l’amnistie. “Vox Populi, Vox Dei” (“ la voix du peuple est la voix de Dieu”), a twitté Musk, promettant l’amnistie pour la semaine prochaine, bien que “de tels sondages n’aient rien de scientifique et puissent être facilement influencés par des bots”, remarque Politico.
Impact significatif sur la plateforme
“Le retour en masse d’utilisateurs qui avaient été exclus pour des infractions telles que des menaces violentes, du harcèlement ou de la désinformation, aura un impact significatif sur la plateforme”, juge The Washington Post.
Le quotidien américain se demande comment sera gérée cette “résurrection”, sachant que Musk n’a pas défini ce qu’il entendait par “spams flagrants” ni comment il comptait identifier les utilisateurs ayant “enfreint la loi” – un concept “variant énormément selon les pays et les juridictions”.
Le tweet de Musk n’explique pas non plus “comment Twitter gérera à l’avenir la modération des contenus, maintenant que des voix potentiellement problématiques sont de retour sur la plateforme”, renchérit TechCrunch.
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