Tutelle de Britney Spears: derrière sa prise de parole inédite, le soutien indéfectible de ses fans

Britney Spears, le 15 juillet 2015  - Jason Merritt - Getty - AFP
Britney Spears, le 15 juillet 2015 - Jason Merritt - Getty - AFP

24 heures après sa prise de parole inédite devant la justice californienne, le nom de Britney Spears est toujours en tête des tendances Twitter. C'est que son intervention en visio devant un tribunal de Los Angeles, mercredi, a fait l'effet d'une bombe: pour la première fois, la superstar américaine a évoqué de vive voix la tutelle sous laquelle elle est placée depuis 13 ans, la qualifiant de mesure "abusive", se disant "traumatisée", et implorant de "reprendre (sa) vie".

Si la justice doit encore se prononcer, d'autres ont déjà rendu leur verdict: ses fans, qui lui adressent un soutien sans faille sur les réseaux sociaux.

Cette tutelle, mise en place en 2008 en raison des troubles psychologiques de la chanteuse, donne à son père Jamie le contrôle de ses finances (il est devenu cotuteur en 2019). Depuis des années, le silence de la chanteuse sur cette décision juridique alimente tous les fantasmes des fans. Dès 2009, le mouvement #FreeBritney se met en place sur Internet, demandant un allègement des termes de la tutelle. Depuis 2019, plusieurs manifestations ont eu lieu devant le tribunal de Los Angeles, tandis que sur TikTok, les vidéos de fans tirant la sonnette d'alarmes se multiplient.

Craintes confirmées

Au fil des ans, plusieurs médias américains ont dévoilé les contours de cette tutelle. Le New York Times, notamment, affirmait que Britney Spears était tenue de renseigner toutes ses dépenses, jusqu'aux plus banales (le journal prenait l'exemple d'une boisson Starbucks ou d'une chanson sur iTunes) dans des documents juridiques. En outre, l'avocat de la chanteuse a déclaré par le passé que Britney Spears avait "peur de son père". Autant d'éléments qui n'ont fait qu'accentuer l'inquiétude des fans. Les nouvelles déclarations de la principale intéressée les ont toutes confirmées:

"Je veux juste reprendre ma vie, ça fait treize ans et ça suffit", a déclaré la pop star mercredi. "J'ai dit au monde que je suis heureuse et que je vais bien" mais "je suis traumatisée", a ajouté l'artiste de 39 ans. "Je ne suis pas heureuse, je ne peux pas dormir. Je suis tellement en colère."

Comme le rapporte le New York Times, Britney Spears a également assuré que la tutelle avait un impact sur sa vie amoureuse et personnelle. "On vient de me dire que la tutelle m'empêchait de me marier ou d'avoir un bébé", a déclaré la mère de deux enfants, qui a expliqué devant la cour vouloir retirer son stérilet "pour essayer d'avoir un autre enfant":

"Mais cette soi-disant équipe refuse de me laisser aller chez le médecin pour le retirer, parce qu'ils ne veulent pas que j'aie d'autres enfants."

Plus d'un million de tweets

Rien qu'en France, les réactions sur Twitter se comptent en centaines de milliers. Selon le magazine américain Billboard, plus d'un million de tweets ont été générés en 24 heures, la moitié comportant le hashtag #FreeBritney. Les États-Unis, le Brésil et l'Argentine sont les pays où la mobilisation a été la plus importante.

Toute la journée, le compte fan français @BritneyActusFR a multiplié les tweets pour rapporter les différents éléments de cette audience au tribunal, engrangeant des centaines de retweets, tandis que les messages de soutien affluent.

Et c'est sans doute, en partie, cette mobilisation du public depuis des années qui a permis à Britney Spears de prendre la parole, comme le décrit Time Magazine:

"Il est important de reconnaître que ce sont les fans qui ont été les premiers à détenir la vérité sur cette histoire. Les fans qui ont été moqués, année après année, pour avoir détecté des signaux de détresse sur ses réseaux sociaux et pour avoir mis en place un mouvement afin de libérer une femme qui a vendu des millions de disques (...) Nous ignorons encore l'issue qu'aura ce moment crucial. Ce qui est sûr, c'est que si Britney Spears obtient sa libération, ce sera grâce à ceux qui ont insisté pour écouter une femme contrainte au silence."

Article original publié sur BFMTV.com