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Tusk et Juncker gardent la porte de l’UE ouverte au Royaume-Uni

STRASBOURG (Reuters) - Alors que des voix s'élèvent, au Royaume-Uni, pour organiser un nouveau référendum sur le Brexit, le président du Conseil européen Donald Tusk et celui de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ont affirmé mardi que la porte restait ouverte pour un maintien de Londres au sein de l’Union européenne.

Les deux dirigeants évoquaient les négociations qui doivent s’ouvrir en ce début d’année sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni, après que les termes du divorce ont été avalisés par le sommet européen de décembre dernier.

3Si le gouvernement en reste à sa décision de quitter l’Union européenne, le Brexit deviendra réalité avec toutes ses conséquences négatives dès mars 2019. A moins que nos amis ne changent d’avis", a affirmé Donald Tusk, lors d’un débat devant le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg.

"N’était-ce pas David Davis (le ministre chargé du Brexit au sein du gouvernement britannique-NDLR) qui disait lui-même : ‘Si une démocratie ne peut changer d’avis, elle n’est plus une démocratie’ ?" a-t-il insisté. "Au sein du continent, nous n’avons pas changé notre cœur. Il est toujours ouvert au Royaume-Uni."

Prenant la parole à sa suite, Jean-Claude Juncker a rebondi sur les propos de l’ancien Premier ministre polonais.

"Le président Tusk a brièvement évoqué le Brexit. Il a dit que la porte restait ouverte, j’aimerais qu’on l’entende à Londres", a-t-il déclaré.

Des voix, dans les milieux économiques et politiques britanniques, s’inquiètent de plus en plus des éventuelles conséquences économiques d’une sortie de l’Union européenne et l’ancien Premier ministre travailliste, Tony Blair, a récemment demandé l’organisation d’un nouveau référendum.

Cette option a été rejetée par la Première ministre, Theresa May.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)