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Turquie : Erdogan veut-il vraiment calmer le jeu avec les Européens?

La visite de trois jours que vient d'effectuer le chef de la diplomatie turque à Bruxelles n'a été que sourires et mains tendues. A Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Mevlut Cavusoglu a même proposé que "le processus d'adhésion à l'UE" soit "relancé". A L'Otan, l'émissaire du président Erdogan a estimé que "l'unité et la solidarité au sein de l'Alliance" devaient être "renforcées". Après des mois de confrontation sur le front européen, s'agirait-il d'une prise de conscience que les choses sont allées trop loin?

Ou serait-ce le retour de Joe Biden à la Maison-Blanche après quatre ans de présidence Trump, bien indulgente à l'égard de la Turquie, qui expliquerait ce revirement de posture? "L'élection de Biden a sonné comme une alarme à Ankara, estime Dorothée Schmid, chercheuse et experte de la Turquie à l'Institut français de relations internationales (Ifri). Erdogan est allé au bout de ce qu'il pouvait obtenir par la stratégie de la tension, et il voit bien que du côté américain il y a une tentation de déléguer aux Européens la prise en charge du dossier turc."

La dangerosité des ambitions turques

A Bruxelles, la "remise sur les rails" de la relation entre Ankara et l'UE, selon l'expression d'Erdogan, devra donc se vérifier par des "actes concrets et crédibles", estime la Commission. Beaucoup craignaient que le président turc casse l'unité européenne au cours de cette confrontation avec la Grèce et Chypre en Méditerranée orientale, en 2019 et 2020. "...


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