Turquie : la députée Sandra Regol voulait suivre la présidentielle, elle dit avoir été refoulée à Istanbul

Turquie : la députée Sandra Regol voulait suivre la présidentielle, elle dit avoir été refoulée à Istanbul
Turquie : la députée Sandra Regol voulait suivre la présidentielle, elle dit avoir été refoulée à Istanbul

TURQUIE - La députée écologiste Sandra Regol a dénoncé ce samedi 13 mai le refus des autorités turques de la laisser entrer en Turquie où elle se rendait à l’occasion des élections.

Invitée en Turquie par le HDP, le parti de gauche prokurde, la députée a assuré à l’AFP avoir été refoulée dès son arrivée à l’aéroport d’Istanbul vendredi vers 18H00 par la police aux frontières turque.

« J’ai été notifiée d’une interdiction d’accès au territoire. Gardée la nuit sur place, j’ai été renvoyée par le premier avion ce matin soit 14 heures plus tard », a-t-elle expliqué sur Twitter, en dénonçant « une situation ubuesque ».

La députée assure n’avoir eu « aucune information sur cette interdiction, pas plus que les autorités françaises qui l’ont découverte en même temps » et « ont cherché toute la soirée une solution diplomatique ».

Une interdiction d’accès « permanente » notifiée « à l’oral »

Elle s’inquiète de cette interdiction d’accès « permanente » et qui lui a été notifiée « à l’oral ». « Personne n’a été en mesure de me donner une explication », ajoute-t-elle, assurant n’avoir « jamais été arrêtée, jamais été accusée, jamais été poursuivie par les autorités turques ».

Sandra Regol s’était déjà rendue en Turquie pour les élections il y a cinq ans et « il n’y avait pas eu de problème », assure-t-elle.

Lundi déjà, l’assemblée parlementaire de l’OSCE avait dénoncé le refus d’accréditation par la Turquie de deux députés scandinaves qui devaient venir observer l’élection présidentielle qui se tiendra dimanche.

Le scrutin s’annonce particulièrement serré. Le candidat de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu, représente le défi électoral le plus difficile à relever pour le président Recep Tayyip Erdogan, depuis son arrivée au pouvoir en 2002. En 2018, Ankara avait déjà barré la route à deux parlementaires, un Allemand et un Suédois.

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