Tunisie: violences contre les migrants subsahariens après les propos du président Saïed

REUTERS - JIHED ABIDELLAOUI

En Tunisie, le climat reste tendu pour la communauté subsaharienne, dans le pays, après les propos polémiques du président Kaïs Saïed, mardi 21 février. Malgré la manifestation de soutien de près d’un millier de Tunisiens issus de la société civile, samedi, à Tunis, contre le racisme, des témoignages ne cessent de circuler sur des agressions de migrants, des mises à sac de maisons et des arrestations arbitraires. Plusieurs ONG tunisiennes confirment aussi ces faits.

Avec notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise

Selon les premières informations que nous avons, il y a eu plusieurs cas de violences dans la ville de Sfax, à l’est du pays, d’après des vidéos et des témoignages envoyés, dans la nuit de samedi à ce dimanche 26 février, à plusieurs associations.

Un membre de la société civile, à Sfax, s’est rendu à l’hôpital et parle de plusieurs victimes blessées avec des armes blanches, après des descentes dans leur résidence par des jeunes Tunisiens.

Près d’une cinquantaine de migrants seraient également retenus à Ouardia, un centre de détention administratif, à Tunis, qui n'a pas de statut juridique clair dans la loi tunisienne, où les migrants en situation irrégulière sont souvent placés, en attendant leur jugement ou leur expulsion. De nombreux Congolais sont retenus là-bas - et certains arrêtés, bien avant les propos du président Kaïs Saïed - ont lancé un message vidéo pour demander à leur ambassade d’intervenir.

« Soyez prudents »


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