Tunisie, Venezuela, Poutine en Mongolie, Volkswagen : les informations de la nuit

Présidentielle en Tunisie : les trois rivaux les plus sérieux du président Kaïs Saïed écartés. L’autorité électorale Isie a annoncé lundi avoir exclu du scrutin Abdellatif Mekki, un ex-dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennadha, Mondher Zenaïdi, un ancien ministre du régime Ben Ali, et Imed Daïmi, un conseiller de l’ex-président Moncef Marzouki, également proche d’Ennahdha. Cette “décision finale de la commission électorale a renvoyé d’un revers de main celles annoncées la semaine écoulée par le tribunal administratif remettant en course” les trois candidats initialement recalés par l’Isie, rappelle le site tunisien Kapitalis. Le chef de l’instance électorale, Farouk Bouasker, a justifié cette décision par le fait que “le Tribunal administratif (TA) n’a pas communiqué officiellement ses décisions (à l’Isie) dans le délai de 48 heures comme le prévoit la loi”. La commission électorale est “désormais au-dessus des juridictions du pays, y compris la juridiction administrative”, estime Kapitalis. Kaïs Saïed, élu démocratiquement en 2019, est accusé de dérive autoritaire depuis un coup de force en 2021 lors duquel il s’est octroyé les pleins pouvoirs, avant de réformer la Constitution l’année suivante pour instaurer un régime ultra-présidentialiste.

Venezuela : mandat d’arrêt contre le candidat de l’opposition Edmundo González Urrutia. Le parquet affirme avoir obtenu “l’ordre d’arrestation pour de graves” crimes de la part d’un tribunal compétent en terrorisme, selon un communiqué diffusé lundi sur les réseaux sociaux. Edmundo González Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle contre Nicolás Maduro, ne s’est pas rendu à trois convocations de la justice qui voulait l’entendre au sujet du site internet de l’opposition qui le donne vainqueur du scrutin, rapporte El Universal. Le parquet avait ouvert début août une enquête contre lui et la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado pour “usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l’insurrection, association de malfaiteurs”. Une grande partie de la communauté internationale, États-Unis en tête, ne reconnaît pas non plus la réélection de Maduro. Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland a annoncé lundi avoir saisi un avion considéré comme “ayant été acquis illégalement pour 13 millions de dollars par l’intermédiaire d’une société écran et sorti clandestinement des États-Unis pour être utilisé par Nicolás Maduro et sa clique”. L’appareil, un Falcon 900EX de Dassault, a été saisi en République dominicaine et transféré en Floride, selon Washington.

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