À 40 jours de la présidentielle, la Ligue tunisienne des droits de l'homme fait part de ses inquiétudes
À 40 jours du scrutin présidentiel, la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) a tenu à faire entendre sa voix : alors que beaucoup d'opposants à Kaïs Saïed ont été placés en détention ces derniers mois et que de nombreuses candidatures à la présidentielle ont été invalidées, les motifs d'inquiétude se multiplient. Mardi pourtant, à la surprise générale, la justice tunisienne a validé la candidature d'Abdellatif Mekki, opposant à Kaïs Saïed. Une surprise pour la LTDH qui critiquait la mainmise du pouvoir sur le judiciaire.
Avec notre correspondante à Tunis, Amira Souilem
Alors que les voix dissidentes encore en liberté préfèrent pour beaucoup se taire désormais, la prise de position de la Ligue tunisienne des droits de l'homme fait figure d'exception dans un pays où il est coutume de dire que la peur est revenue.
Par la voix de son président, Bassem Trifi, la LTDH fait savoir que le climat politique actuel dominé « par un pouvoir solitaire » n'est pas « sain ». Toujours selon l'association tunisienne, l'égalité entre les candidats à la présidentielle n'est pas assurée.
La pression sur les médias, la justice ainsi que la violence politique verbale et le placement en détention d'opposants ne permettent pas d'envisager ce scrutin dans le respect des règles démocratiques et de transparence.
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