Inquiétudes de la communauté scientifique autour d'un chercheur français arrêté en Tunisie
En Tunisie, cela fait maintenant plus de trois semaines que Victor Dupont, chercheur français, a été arrêté en Tunisie.
Des efforts diplomatiques avaient été déployés pour tenter d’obtenir sa libération, sans succès à ce jour. Alors que les tractations avec les autorités tunisiennes patinent, ses amis et confrères de l’Université d’Aix-Marseille et d’autres institutions universitaires s’impatientent. Ils viennent de lancer une pétition pour demander sa libération. Ils estiment que son incarcération est une atteinte aux libertés académiques.
« Un passionné du monde arabe » : c’est ainsi que ses amis le présentent. Études d’arabe entamées au Caire et poursuivies à Tunis, un intérêt notable pour la cause palestinienne et les questions migratoires : Victor Dupont, pur produit de la recherche française sur le monde arabe est aujourd’hui accusé de complot contre la sûreté de l’État en Tunisie.
Doctorant auprès de l’Iremam – Institut de recherche et d’études sur les mondes arabes et musulman rattaché au CNRS et à l’Université d’Aix-Marseille – ses recherches portent notamment sur la trajectoire socio-professionnelle des jeunes qui se sont mobilisés pendant la révolution de 2011 débouchant sur la chute de l’ancien dirigeant Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011). Des travaux qui l’ont amené à se rendre fréquemment dans les régions déshéritées du nord-ouest du pays.
Un intérêt pour la Tunisie qui l’a déjà poussé à consacrer son mémoire de master à la vie parlementaire tunisienne suite à la prise des pleins pouvoirs de Kaïs Saïed en 2021.