En Tunisie, manifestation contre les condamnations clémentes de responsables de l'ère Ben Ali

Les Tunisiens fêtent le 3e anniversaire de la chute du régime de Ben Ali et de la révolution du jasmin sur l'avenue Habib-Bourguiba à Tunis, le 14 janvier.

Des centaines de Tunisiens ont protesté ce mercredi contre des décisions du tribunal militaire dans l'affaire des manifestants tués et blessés pendant la révolution de 2011.

Des centaines de personnes ont manifesté mercredi à Tunis pour dénoncer les verdicts cléments rendus par la justice militaire contre d’ex-responsables du régime de Ben Ali dans l’affaire des manifestants tués et blessés pendant la révolution de 2011. «Le peuple réclame justice pour les martyrs», «Quelle honte, quelle honte, les criminels sont dehors !», ont scandé les manifestants. Le cortège, en tête duquel se trouvaient des membres des familles des victimes ainsi que des blessés, dont certains en fauteuil roulant, ont défilé du tribunal militaire de Bab Saadoun, à Tunis, jusqu’au siège de l’Assemblée constituante dans le quartier du Bardo.

«Nous ne ferons plus confiance à la justice militaire», proclamait une grande affiche déployée près de l’Assemblée, tandis que de nombreux manifestants, certains les larmes aux yeux, brandissaient les photos de jeunes tués pendant la révolte contre le régime de Zine El Abidine Ben Ali, en exil depuis le 14 janvier 2011 en Arabie saoudite. «Je me fiche des verdicts de la justice. Je réclame vengeance pour le sang de mon fils», a dit Rabeh Sallouhi, le père d’un jeune homme tué à Menzel Bourguiba (nord).

Le tribunal militaire de Tunis a rendu samedi sa décision dans plusieurs affaires jugées en appel, dont celles des manifestants tués dans le Grand Tunis et à Sfax (est). L’ex-chef des brigades spéciales, Jalel Boudriga, a ainsi vu sa peine réduite de dix ans à trois ans de prison. L’ancien directeur de la sécurité présidentielle, Ali Seriati, a lui été condamné à trois ans de prison, tout comme l’ex-ministre de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem. Ayant été emprisonnés dans la foulée de la révolution, ils pourraient être libérés dans les semaines à venir.

La Tunisie attend toujours une réforme de la justice

Ces verdicts jugés très cléments ont été vivement (...)

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