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En Tunisie, le conservateur Kais Saied, élu président, va mettre en place sa "révolution légale"

C'est dans un local sans âme que Kais Saied, drapeau à la main, a fait sa première déclaration dimanche soir. Cet universitaire, juriste qualifié d'austère par ses opposants comme par les observateurs étrangers, a été élu président de la Tunisie. "Chacun a choisi qui il voulait, en toute liberté. Notre projet est basé sur la liberté. L'époque de la soumission est finie. Nous venons d'entrer dans une nouvelle étape de l'histoire", a déclaré ce juriste, théoricien de la Constitution aux convictions conservatrices. Même si les résultats officiels sont attendus lundi, la victoire écrasante de Kais Saied est déjà acquise : il a remporté plus de 70% des voix selon les sondages (72,5% selon l'institut Emrhod, 76,9% selon l'institut Sigma) contre son adversaire Nabil Karoui. Ce dernier n'a pas nié les résultats, mais a annoncé vouloir "se défendre" alors qu'il a été incarcéré durant 49 jours en pleine campagne électorale.

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Pour ce troisième scrutin en un mois, la participation a été nettement plus élevée qu'au premier tour, atteignant 57,8% avec seulement 70% des bureaux pris en compte. Pour le premier tour le 15 septembre, moins d'un électeur sur deux s'était déplacé.

Le "message" de la révolution de Jasmin

Qu'est-ce qui attend la Tunisie désormais? "Une révolution légale", selon le slogan de campagne de Kais Saied. Le nouveau président de 61 ans, qui prêtera serment le 30 octobre, prône certes un strict respect...


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