Tunisie: le candidat Ayachi Zammel condamné à de la prison reste candidat
Ayachi Zammel, ancien député et dirigeant d’un petit parti politique libéral et candidat à la présidentielle, a été condamné à un an et huit mois de prison pour des accusations de falsifications de parrainages, le 18 septembre 2024. La campagne d’Ayachi Zemmal va se poursuivre, indique son comité de défense.
Selon Maître Abdelsattar Messaoudi, président du comité de défense d'Ayachi Zammel, cette condamnation ne l’empêche pas d’être candidat au scrutin présidentiel du 6 octobre. « Il reste candidat à la présidentielle et son équipe va continuer sa campagne », a indiqué l’avocat.
Une déclaration qui fait écho avec celle de Mohamed Tlili Mansri, porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Il a affirmé à la Tap, l’agence de presse tunisienne, que « les deux processus électoral et judiciaire sont différents » d’autant que l’arrestation et le procès, a-t-il précisé, ont eu lieu après l’annonce de la liste définitive de 3 candidats, publiée le 2 septembre.
Appel de la décision par son comité de défense
D’ailleurs, le comité de défense de Ayachi Zammel va faire appel de cette décision du tribunal de première instance de Jendouba, au nord-ouest de Tunis. Ce comité estime que leur candidat est victime d’un harcèlement judiciaire visant à l’exclure de la course à la présidentielle.
Le président Saïed, qui brigue un second mandat, est accusé de dérive autoritaire. Il s’est octroyé les pleins pouvoirs en juillet 2021. C’est lui qui a choisi les membres et le président de l’Isie, l’Instance supérieure indépendante pour les élections.