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En Tunisie, une association de défense des droits LGBT menacée

Une des affiches postées sur le mur Facebook de Shams, qui entend lutter pour la dépénalisation de l'homosexualité en Tunisie.

Shams, une toute jeune association de défense des droits de la communauté LGBT en Tunisie, est menacée d'être dissoute, sous la pression d'islamistes et de dignitaires religieux notamment.

Coming-out éprouvant pour Shams. A peine créée, l’association tunisienne, qui entend défendre des droits de la communauté LGBT, se retrouve au centre d’une vive polémique. Des figures politiques, des autorités religieuses et des médias montent au créneau pour dénoncer, à l’image du mufti de la République, la légalisation d’une organisation «qui promeut dans les médias cette dangereuse déviance».

Sodomie et lesbianisme = 3 ans de prison

L’initiative Shams («soleil», en arabe) est née il y a quelques mois sur Facebook, avec la création d’une page «pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie». En ligne de mire, l’article 230 du code pénal, qui stipule que «la sodomie et le lesbianisme» sont passibles de trois ans de prison. Face à l’écho rencontré par l’initiative, une association est montée. Dans ses statuts, Shams se donne pour objectif d'«encadrer les minorités sexuelles sur le plan psychologique et matériel», de sensibiliser aux dangers des MST, de prévenir les suicides et de défendre les droits humains.

Le 18 mai, Shams crie victoire sur Facebook : le processus est enfin terminé, les services du Premier ministre chargés de gérer les associations ont avalisé le dossier. Depuis la révolution, il est bien plus facile de créer une association : le système de visa a été abandonné, il suffit désormais de faire une déclaration qui respecte le cadre législatif.

Ce n’est pas la première ONG du genre : plusieurs œuvrent déjà à la défense des droits des minorités sexuelles, comme «Damj» («Inclusion»), depuis 2011, ou «Mawjoudin» («Nous existons»), plus récente. Longtemps dans l’ombre, elles commencent, prudemment, à militer au grand jour. En mars, lors du Forum social mondial, Mawjoudin a même organisé une petite manifestation. Pour la Journée internationale de lutte (...)

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