Tsahal confirme avoir capturé un "agent de haut rang du Hezbollah" lors d’une opération commando

Un "commando naval" de l'armée israélienne a enlevé un Libanais dans la localité côtière de Batroun au nord de Beyrouth.

Sans révéler l’identité du Libanais kidnappé, l’agence nationale d’information libanaise Ani rapporte que cet incident est survenu ce vendredi à l’aube. Une information confirmée en partie par l’armée israélienne, qui indique que l’opération a permis de capturer un "agent de haut rang du Hezbollah".

Un responsable militaire israélien a déclaré que les forces de défense israéliennes l'avaient transféré sur le territoire de l'État hébreu pour qu'il fasse l'objet d'une enquête par les services de renseignement militaire.

Le média américain Axios a cité des sources israéliennes selon lesquelles l'homme capturé s'appelle Imad Amhaz et serait responsable des opérations navales du Hezbollah.

Deux chefs militaires libanais ont confirmé qu'une force navale avait débarqué à Batroun, à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale, et avait enlevé un citoyen libanais.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a demandé au ministère des Affaires étrangères de déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, selon un communiqué publié par son bureau, précisant que l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban menaient également des investigations.

Le journaliste libanais Hasan Illaik, qui a été le premier à faire état de ce raid, a cité des responsables militaires libanais anonymes qui ont déclaré que l'opération avait apparemment été menée en coordination avec la marine allemande opérant au sein des forces de la FINUL, afin d'empêcher la marine libanaise d'interférer.

La FINUL a nié toute implication dans l'opération. Kandice Ardiel, porte-parole de la force de maintien de la paix des Nations Unies au Liban, a déclaré à la chaîne saoudienne Asharq News que les hommes de la FINUL "ne sont pas impliqués dans la facilitation d'un enlèvement ou de toute autre violation de la souveraineté libanaise".

"La désinformation et les fausses rumeurs sont irresponsables et mettent en danger les soldats de la paix", a-t-elle ajouté.

C'est la première fois qu'une telle opération se produit depuis le début des violences entre le mouvement islamiste libanais Hezbollah et Israël, entrés en guerre ouverte le 23 septembre dernier.