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Trump veut faire avaler du poulet au chlore aux Européens

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le chef d'Etat américain, Donald Trump, à la Maison-Blanche le 25 juillet 2018.

Washington met la pression sur l'Union afin d’accélérer les négociations sur les tarifs douaniers. Et Jean-Claude Juncker obtempère.

Dans quelle galère Jean-Claude Juncker a-t-il embarqué l’Union européenne ? Manifestement, le président de la Commission n’avait pas une idée claire de la personnalité fantasque – pour rester poli – de Donald Trump, lorsque, le 25 juillet, il a conclu un armistice commercial avec lui. A cette époque, après avoir frappé de droits de douane prohibitifs l’acier et l’aluminium européen, l’occupant de la Maison-Blanche menaçait de récidiver sur les voitures européennes – entendez allemandes – si les obstacles tarifaires et non tarifaires (les normes) aux importations de biens industriels américains n’étaient pas levés afin de réduire le déficit commercial avec l’Europe.

Juncker, pour complaire à Berlin, a donc promis d’engager des négociations en ce sens. Une capitulation puisque Juncker acceptait de discuter avec un pistolet sur la tempe : l’Union n’a non seulement pas obtenu la levée préalable des droits sur l’acier et l’aluminium, mais Trump s’est réservé le droit de déclencher les tarifs sur l’automobile à tout moment s’il n’était pas satisfait du déroulement des négociations… Une belle victoire pour le président américain à quelques mois de midterms disputées.

«Les choses n’avancent pas. Elles n’avancent même pas du tout.»

Si la Commission espérait gagner du temps, c’est loupé. Wilbur Ross, le secrétaire au commerce américain, et Gordon Sondland, l’ambassadeur américain auprès de l’UE, après avoir rencontré la commissaire européenne chargée du commerce, Cecilia Malmström, le 16 octobre à Bruxelles, ont donné une conférence de presse au ton d’une rare violence. D’entrée, Ross a martelé : «Le but de notre rencontre [avec Malmström] était de l’alerter sur le fait que nous avons besoin d’aller vite et d’aboutir à court terme» à un résultat. Mais, «les choses n’avancent pas. Elles n’avancent même pas du tout», a surenchéri Sondland, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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