Trump veut déplacer les habitants de Gaza en Jordanie ou en Égypte

Donald Trump s’entretient avec des journalistes à bord de l’Air Force One, le 25 janvier 2025.

Il s’agit d’une déclaration “étonnante” de la part d’un président américain en exercice, souligne CNN. Samedi 25 janvier, alors qu’il revenait d’un meeting à Las Vegas à bord de l’avion présidentiel Air Force One, Donald Trump a évoqué devant les journalistes qui l’accompagnaient la possibilité de reloger la population palestinienne de Gaza en Jordanie ou en Égypte.

“Donald Trump a expliqué avoir demandé au président jordanien Abdallah II, un partenaire clé des États-Unis dans la région, d’accueillir davantage de Palestiniens”, rapporte le site de la chaîne. “Je lui ai dit : j’aimerais que vous en preniez davantage, car je regarde toute la bande de Gaza en ce moment et c’est un désastre, un vrai désastre.” Il a ajouté qu’il comptait soumettre la même idée dès ce dimanche au président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

Le plan de Donald Trump pour la bande de Gaza consiste, selon ses propres termes, à “nettoyer toute la zone”. “Nous parlons d’un million et demi de personnes, et nous allons tout simplement faire le ménage. C’est littéralement un chantier de démolition en ce moment. Presque tout est démoli et les gens meurent là-bas, donc je préfère m’impliquer avec certains pays arabes et construire des logements ailleurs, dans un endroit où ils pourraient peut-être vivre en paix, pour changer.” Selon Donald Trump – un “ancien promoteur immobilier”, rappelle CNN –, ces nouveaux logements “pourraient être temporaires” ou “à long terme”.

Une “ligne rouge” pour la Jordanie

Ces déclarations interviennent alors que des dizaines de milliers de Palestiniens ont commencé à rentrer chez eux depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, le 19 janvier. “On ignore encore si elles signalent un changement dans la politique américaine envers les Palestiniens”, note The New York Times.

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Des millions de réfugiés palestiniens vivent actuellement dans des camps en Égypte, en Jordanie, en Syrie, au Liban et dans plusieurs autres pays du Moyen-Orient. “Depuis le début de la guerre, l’Égypte a déclaré qu’elle n’accueillerait pas davantage de réfugiés palestiniens”, rappelle le quotidien, et que toute tentative pour contraindre les Palestiniens à venir sur son territoire “mettrait en péril les accords qu’elle a conclus avec Israël”. Quant au roi Abdallah II, il avait déjà qualifié de “ligne rouge” l’idée de déplacer davantage de réfugiés palestiniens vers la Jordanie ou l’Égypte.

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