Trump dit désormais que l'armée ne tirera pas sur les migrants

Donald Trump a déclaré vendredi que les immigrants clandestins qui lanceraient des pierres contre des militaires seraient arrêtés mais que l'armée ne leur tirerait pas dessus, contrairement à ce qu'il avait laissé entendre la veille. /Photo prise le 1er novembre 2018/REUTERS/Kevin Lamarque

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a déclaré vendredi que les immigrants clandestins qui lanceraient des pierres contre des militaires seraient arrêtés mais que l'armée ne leur tirerait pas dessus, contrairement à ce qu'il avait laissé entendre la veille.

Il a tenu ces propos devant des journalistes 24 heures après suggéré que les soldats pourraient ouvrir le feu sur les membres de la caravane de migrants s'ils lançaient des pierres dans leur direction.

"(Les migrants) veulent lancer des pierres sur notre armée, notre armée réplique. Nous allons considérer cela, et c'est ce que je leur ai dit, comme si c'était un fusil", avait dit Donald Trump jeudi devant les journalistes à la Maison blanche.

A quelques jours des élections de mi-mandat, le président américain, cherchant à mobiliser son électorat, a durci le ton sur l'immigration, et notamment contre la caravane de migrants qui chemine à travers le Mexique et cherche à atteindre les Etats-Unis.

Lundi, le Pentagone a dit avoir déployé plus de 5.200 militaires à la frontière mexicaine pour barrer la route aux migrants, et Trump a dit mercredi que les Etats-Unis pourraient déployer jusqu'à 15.000 hommes sur la frontière, soit plus que le contingent américain en Afghanistan.

Donald Trump a annoncé en outre jeudi que les Etats-Unis refuseraient l'asile à toute personne entrant sur le territoire américain en dehors des points légaux d'accession au pays.

Donald Trump a affirmé d'autre part qu'il était en mesure de réformer par décret le 14e amendement de la Constitution américaine régissant le droit du sol, autrement dit l'acquisition de la nationalité américaine pour toute personne née aux Etats-Unis.

Plusieurs constitutionnalistes ont estimé que cette déclaration de Donald Trump était contraire à la loi fondamentale des Etats-Unis.

"Les migrants demandant l'asile devront se présenter légalement à un point d'entrée" sur le sol américain, a déclaré le président américain.

"Ceux qui ont décidé d'enfreindre nos lois et d'entrer illégalement ne pourront plus bénéficier des demandes sans condition d'admission automatique dans notre pays", a-t-il ajouté.

(Jeff Mason et Roberta Rampton; Pierre Sérisier, Jean Terzian et Eric Faye pour le service français)