“Trump sape l’œuvre de Jésus” : ces chrétiens qui prêchent pour Kamala Harris
De la Pennsylvanie à l’Arizona, en passant par la Californie et la Géorgie, à l’aube de l’élection présidentielle, des chrétiens démocrates sillonnent les États-Unis avec une mission : répandre la foi, l’espérance et l’amour.
Et surtout, tenter de faire basculer du côté de Kamala Harris les évangéliques désorientés par “le profond manque de vertu chrétienne de Trump”.
Le magazine américain Rolling Stone raconte le périple de ces chrétiens qui prêchent la bonne parole pour aider la candidate démocrate à grignoter des voix, notamment auprès des fidèles en crise politique existentielle.
“Jésus a accueilli l’étranger ; Trump veut les expulser ; Jésus a donné du pouvoir aux femmes ; Trump les traite comme des objets sexuels à contrôler. Jésus a proclamé la vérité ; Trump est un menteur pathologique. Jésus s’est humilié ; Trump s’exalte comme l’élu.”
L’ancien pasteur Zack Hunt, lors du livestream “Christians for Kamala”
Le scrutin s’annonce plus serré que jamais. Aucune voie n’est donc à négliger. Et ça, Doug Pagitt l’a bien compris.
Installé dans un bus baptisé le “Good Force II”, cet ancien pasteur du Minnesota arpente les États-Unis derrière la bannière “Vote Common Good” (“Votez pour le bien commun”). Concerts, discours et produits dérivés, le but de l’opération est clair : faire élire Kamala Harris.
Une mission d’autant plus cruciale que l’électorat évangélique constitue un réservoir de voix significatif, susceptible de faire pencher la balance en faveur des démocrates.
“Beaucoup de gens dans ce pays se sont entendus dire à maintes reprises que si vous êtes vraiment chrétien, vous ne pouvez voter que pour un républicain.”
Doug Pagitt, pasteur dans le Minnesota et directeur exécutif de Vote Common Good
D’après l’association d’Evangelicals for Harris, cités par le magazine américain, “le changement du vote évangélique blanc dans le Michigan entre 2016 et 2020 représentait 350 000 voix”. Or, Biden y a gagné avec 154 000 voix d’avance.
En Géorgie, la marge était encore plus faible, mais tout aussi décisive, puisqu’on y a observé “un changement net de 245 000 votes évangéliques, dans un État où Biden n’a gagné que de 12 670 voix”.