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Trump renouvelle ses attaques contre Clinton

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a renouvelé vendredi ses attaques contre Hillary Clinton, la déclarant "coupable à mort", au lendemain de l'annonce de l'ouverture d'une enquête sur l'intervention du FBI dans l'affaire des courriels de l'ex-secrétaire d'Etat pendant la campagne électorale. La candidate démocrate a présenté cette initiative du directeur du FBI James Comey comme une des raisons de sa défaite à la présidentielle du 8 novembre face au milliardaire. "Qu'est-ce que les gens de Hillary Clinton ont à se plaindre à propos du FBI? Avec les informations qu'il avait, elle n'aurait jamais dû être autorisée à se présenter - coupable à mort", a écrit Donald Trump sur Twitter. "Ils ont été très gentils avec elle. Elle a perdu parce qu'elle a fait campagne dans les mauvais Etats. Aucun enthousiasme!", a ajouté le président élu. Donald Trump n'a cessé pendant sa campagne d'appeler à "jeter en prison" Hillary Clinton en l'accusant de conduite illégale dans l'affaire des courriels. Le FBI avait annoncé dix jours avant l'élection présidentielle qu'il ouvrait une enquête complémentaire sur l'usage par Clinton de sa messagerie personnelle lorsqu'elle était secrétaire d'Etat, pour déterminer si les courriels qu'elle avait adressés par ce moyen contenaient des informations confidentielles. La candidate démocrate avait alors nettement fléchi dans les sondages. Le FBI avait refermé le dossier deux jours avant le scrutin, affirmant que ces nouvelles investigations n'avaient rien changé à sa recommandation, formulée une première fois en juillet, de ne pas engager de poursuites contre Hillary Clinton. Les agences de maintien de l'ordre américaines, y compris le FBI, ne divulguent par tradition aucune information sur des enquêtes qui ne débouchent pas sur des inculpations pénales. Les critiques de la décision de James Comey ont également estimé que son initiative avait violé le Hatch Act, une loi de 1939 qui interdit aux employés du gouvernement d'interférer dans les campagnes électorales. Si l'enquête du département de la Justice révèle des preuves de mauvaise conduite, les responsables impliqués seront passibles de sanctions disciplinaires. Dans un communiqué, James Comey a assuré que la police judiciaire fédérale coopérerait pleinement avec le ministère. (Rédaction de Washington; Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Tangi Salaün)