Publicité

Trump refuse de s'engager à un transfert pacifique du pouvoir

Donald Trump lors d'une conférence de presse à Washington, le 18 septembre 2020  - SAUL LOEB © 2019 AFP
Donald Trump lors d'une conférence de presse à Washington, le 18 septembre 2020 - SAUL LOEB © 2019 AFP

Le président américain a refusé mercredi de s'engager à un transfert pacifique du pouvoir en cas de défaite à l'élection du 3 novembre, s'attirant les réactions outrées de son adversaire démocrate et jusque dans son propre camp.

"Il va falloir que nous voyions ce qui se passe", a déclaré Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.

Il avait été interrogé par un journaliste qui lui demandait de prendre l'engagement d'assurer un transfert sans violence du pouvoir quel que soit le résultat de l'élection qui l'oppose au démocrate Joe Biden.

Trump opposé au vote par correspondance

Actuellement en retard dans les sondages, le président républicain se plaint régulièrement des conditions d'organisation du scrutin et affirme que le vote par correspondance est source de fraudes potentielles. Cette assertion n'est pas démontrée, mais le vote par courrier devrait être beaucoup plus utilisé cette année du fait de la pandémie de Covid-19. Donald Trump a semblé mercredi appeler à une annulation des bulletins envoyés par la poste.

"Débarrassons-nous de ces bulletins et ce sera très pacifique, il n'y aura pas de transfert vraiment, ce sera une continuation", a-t-il dit.

"Dans quel pays vivons-nous?"

Joe Biden a immédiatement réagi à ces propos du milliardaire républicain qui joue régulièrement avec l'idée de ne pas reconnaître les résultats de l'élection. Il avait formulé la même menace lors du scrutin de 2016 qu'il avait remporté face à Hillary Clinton.

"Dans quel pays vivons-nous ? Je plaisante à peine. Je veux dire, dans quel pays sommes-nous ? Il dit les choses les plus irrationnelles, je ne sais pas quoi dire", a déclaré le candidat démocrate.

Le sénateur républicain Mitt Romney, qui s'oppose régulièrement au président, s'est également insurgé. "Le transfert pacifique du pouvoir est fondamental pour notre démocratie; sans cela, c'est le Belarus. Toute suggestion par un président qu'il puisse se soustraire à cette garantie constitutionnelle est à la fois impensable et inacceptable", a-t-il affirmé sur Twitter.

Article original publié sur BFMTV.com