Trump promet de faire baisser les prix des médicaments

Le président élu américain Donald Trump affirme, dans une interview au magazine Time, qu'il va "faire baisser les prix des médicaments", une annonce qui fait baisser les actions du secteur de la santé à Wall Street. "Je n'aime pas ce qui s'est passé avec les prix des médicaments", a déclaré Trump. /Photo prise le 9 octobre 2016/REUTERS/Jim Young

(Reuters) - Le président élu américain Donald Trump affirme, dans une interview au magazine Time, qu'il va "faire baisser les prix des médicaments", une annonce qui fait baisser les actions du secteur de la santé à Wall Street. Interrogé par Time Magazine, qui en a fait sa personnalité de l'année, l'homme d'affaires déclare : "Je n'aime pas ce qui s'est passé avec les prix des médicaments." La hausse astronomique des prix de certains médicaments aux Etats-Unis a été un thème central de la campagne électorale mais c'était la candidate démocrate Hillary Clinton qui s'était fait la championne de cette cause, menaçant les laboratoires de mesures sévères si elle était élue. La victoire de Donald Trump le 8 novembre avait entraîné un bond du secteur en Bourse, l'indice Nasdaq Biotech s'adjugeant 12% sur les deux séances qui avaient suivi. Après la petite phrase du président élu mercredi, cet indice retombe de 3,8% vers 17h35 GMT, revenant à son plus bas niveau depuis l'élection. L'indice S&P-500 de la santé cède de même 1,6% à Wall Street et l'indice pharmaceutique du New York Stock Exchange regroupant laboratoires américains et européens perd plus de 2%, à un creux de trois ans. Du côté des valeurs individuelles, Biogen lâche 2,8%, AbbVIe 3,6% et Pfizer 2,5%. En Europe, la santé a subi le plus fort recul sectoriel de la journée avec une perte de 1,05% pour son indice. Pour Jeff Jonas, gérant de portefeuille chez Gabelli Funds, les propos de Donald Trump réveillent la crainte d'une réforme de la tarification des médicaments. "Je doute toujours que quoi que ce soit puisse être adopté par le Congrès mais la menace va rester, c'est sûr", a-t-il dit. (Rodrigo Campos; Véronique Tison et Patrick Vignal pour le service français)