Trump, président par anticipation, vole la vedette à Biden

Le futur président des États-Unis, Donald Trump, en compagnie des présidents français et ukrainien, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, à Paris le 7 décembre 2024.

“La tradition aux États-Unis veut que le pays n’ait qu’un président à la fois. À cet instant, c’est Donald Trump qui semble occuper la fonction, car le président Biden lui laisse toute la lumière”, assène The Wall Street Journal.

L’ancien président républicain a remporté la présidentielle le 5 novembre mais il ne sera investi que le 20 janvier. Et pourtant, poursuit le quotidien de New York, “pendant que Joe Biden restait à Washington, c’est le président élu qui a rencontré samedi [7 décembre] à Paris le président français Emmanuel Macron et l’ukrainien Volodymyr Zelensky, qui presse Trump de maintenir l’aide militaire à son pays.”

En parallèle, alors que Donald Trump réagissait sur les réseaux sociaux à la chute du régime syrien – estimant que “ce n’est pas notre combat” – le président Biden “a attendu dimanche pour commenter”. La menace de Trump d’augmenter les droits de douane a aussi poussé les dirigeants du Canada et du Mexique, ses deux voisins, à s’empresser d’engager un dialogue, voire des négociations avec le milliardaire qui n’a encore aucun rôle officiel.

Aux États-Unis, Donald Trump occupe le terrain par ses nominations controversées – et encore non confirmées – pour son futur gouvernement, ainsi que par ses déclarations aux médias. Dans son premier entretien télévisé depuis l’élection, diffusé le 8 décembre sur NBC News, il a notamment réitéré son intention de révoquer le droit du sol, garanti par le 14e amendement.

Biden, “un canard très boiteux”

L’effacement de Joe Biden ne plaît guère à son camp. “C’est l’un des canards boiteux [surnom des présidents sortants] les plus boiteux qu’on ait vus à la tête d’un gouvernement démocrate”, lance au Wall Street Journal Usamah Andrabi, porte-parole d’une organisation de démocrates progressistes. Le journal rappelle qu’à la fin de 2016, Barack Obama avait tenu à exercer ses prérogatives avant de passer le pouvoir à Donald Trump.

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Par contraste, Joe Biden “semble en déclin tant sur le plan physique que politique, disparaissant de la scène nationale et entachant son bilan avec la grâce accordée à son fils pour ses errements”, confirme The Guardian.

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