Trump va "regarder" une extradition de Gülen mais n'a rien promis à Erdogan

Donald Trump a déclaré à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan que son administration étudierait la possibilité d'extrader Fethullah Gülen (photo), qu'Ankara tient pour responsable de la tentative de coup d'Etat de juillet 2016, mais n'a pris aucun engagement, a déclaré mardi la Maison blanche. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Mostoller

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a déclaré à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan que son administration étudierait la possibilité d'extrader Fethullah Gülen, qu'Ankara tient pour responsable de la tentative de coup d'Etat de juillet 2016, mais n'a pris aucun engagement, a déclaré mardi la Maison blanche.

"La seule chose qu'il ait dite, c'est que nous regarderions cela", a dit la porte-parole de la Maison blanche. "Rien de plus à ce stade, aucun engagement dans ce processus", a ajouté Sarah Sanders.

Cette mise au point contredit les déclarations du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, qui a déclaré dimanche que Trump avait assuré à Erdogan que l'administration américaine faisait le nécessaire pour extrader Gülen.

La Turquie réclame de longue date l'extradition de ce prédicateur, autrefois allié d'Erdogan, qui vit en exil aux Etats-Unis depuis 1999. Gülen nie tout implication dans la tentative de putsch.

Selon la presse américaine, l'administration Trump chercherait un moyen légal de justifier l'extradition de Gülen pour convaincre la Turquie de cesser de faire pression sur l'Arabie saoudite au sujet de l'assassinat du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, ce que Washington dément.

"Lors de sa rencontre avec le président Erdogan au sommet du G20, le président ne s'est pas engagé à extrader Fethullah Gülen", avait déjà démenti un responsable de la Maison blanche, sous couvert d'anonymat.

(Jeff Mason; Jean-Philippe Lefief, Jean Terzian et Henri-Pierre André pour le service français)