Trump, les milliardaires du pétrole et les subventions vertes

Climatiques

On imaginait que les résultats de la course à la présidence américaine tarderaient à tomber. Ce n’est pas le cas : depuis mercredi matin, on sait que Donald Trump sera de retour à la Maison-Blanche. Si le candidat républicain tient ses promesses de campagne, le climat va en pâtir. Sans aucun doute.

Donald Trump ne cesse de répéter son attachement aux énergies fossiles, sa volonté de retirer, à nouveau, les États-Unis de l’accord de Paris mais aussi de suspendre les fonds de l’Inflation Reduction Act (IRA). Reste qu’il pourrait s’avérer extrêmement périlleux de mettre à bas cette politique qui, comme le rappelle le quotidien québécois Le Devoir,stimule la transition énergétique, et donc la lutte contre la crise climatique, à grand renfort de centaines de milliards de dollars de fonds publics”. Car, parmi ceux qui défendent cette loi, il y a des élus républicains et… des magnats du pétrole.

Adoptée en 2022, l’Inflation Reduction Act offre pendant dix ans des crédits d’impôts aux entreprises qui investissent dans les technologies vertes, notamment les véhicules et les batteries électriques. À condition que ces investissements soient réalisés sur le territoire américain. En avril 2024, 161 milliards de dollars avaient déjà été investis dans des circonscriptions républicaines, quasiment quatre fois plus que dans les terres démocrates. Si bien qu’en juin dernier des éditorialistes de Bloomberg évoquaient le “cadeau encombrant” du président Biden aux républicains : “des emplois verts”. Difficile de détricoter une loi qui apporte du travail à vos administrés…

De nombreux élus pourraient se retrouver dans la même situation que Buddy Carter. Lui qui vient d’être réélu à la Chambre des représentants des États-Unis pour la Géorgie est “un républicain, dont la circonscription accueille une méga-usine [de production de véhicules électriques]. En 2022, il n’a pas voté en faveur de l’IRA – comme tous les élus républicains du Congrès. Mais il a déclaré qu’il ne voulait pas que des projets comme celui de l’usine soient compromis, indique le média économique dans un autre article. Quant à l’élu républicain du Tennessee Chuck Fleischmann, dont la terre électorale a vu pousser une usine de batteries et ses 300 emplois, il “serait ravi d’expliquer les avantages de cette technologie aux officiels de la deuxième administration Trump”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :