Trump ou Harris : peut-on se fier aux paris en ligne sur l’élection américaine ?
Ils absorbent des centaines de millions de dollars. Et les électeurs comme les médias ont les yeux rivés sur eux.
Au crépuscule de la campagne américaine, à quelques heures d’un scrutin qui s’annonce plus serré que jamais, les sites de paris en ligne s’emballent. Les prédictions ont longtemps résolument penché en faveur de Donald Trump. Mais son avance s’est considérablement estompée ce week-end.
Le quotidien britannique The Guardian raconte comment cette activité s’est retrouvée sous les feux des projecteurs. Et ce qu’elle dit (ou pas) de l’issue de l’élection.
“Dans la section des magazines et journaux de l’App Store, Polymarket règne en maître, laissant dans son sillage le New York Times, le Wall Street Journal et le Guardian aussi”, concède le quotidien britannique.
Une autre plateforme, Kalshi, s’est également hissée dans le top du classement des applications financières de la boutique, renchérit le Guardian. Ces noms ne vous disent rien ? Ce sont les leaders du marché des paris sur la course à la Maison-Blanche.
Mercredi 30 octobre sur Polymarket (l’un des principaux services de paris politiques), Trump était donné gagnant de loin, avec près de 67 % des paris, contre 33 % seulement pour Harris, rapporte le Guardian. “Un autre site, Kalshi, donnait 62 % [de chances de gagner] à Trump et 38 % à Harris.”
“Je pense qu’il faut prendre [les chiffres des paris] au sérieux. Les gens qui parient sur ces marchés pensent en grande partie qu’ils en savent plus que la moyenne sur l’évolution des choses.”
Grant Ferguson, politologue à la Texas Christian University, au quotidien britannique “The Guardian”
Le principe de ces paris est simple : “Si vous avez misé sur Trump sur Polymarket lundi, par exemple, vous recevrez 1 dollar par 58 cents misés s’il remporte l’élection. Si vous avez misé sur Harris, sur la même plateforme le même jour, vous recevrez 1 dollar par 43 cents misés si elle gagne”, résume le Guardian dans un autre article.
“Sur ces plateformes, on parie sur la probabilité de futurs événements politiques. En misant sur une option – l’élection de Donald Trump ou de Kamala Harris, par exemple –, on fait monter la cote de cette option, et la probabilité qu’elle se réalise semble plus élevée”