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Trump frappe en Syrie et ouvre un front au Congrès

Donald Trump prononce une allocution de sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride, dans la foulée des bombardements menés à l'aube du 6 avril contre une base aérienne syrienne.

Après les frappes américaines de jeudi soir, le Congrès se trouve divisé sur l'attitude à adopter face à ces actions militaires anticonstitutionnelles.

L'envoi surprise de 59 missiles Tomahawk américains sur une base aérienne de l'armée syrienne, jeudi soir, a provoqué de nombreuses réactions du côté du Congrès américain. Des réactions d'approbation mais aussi des critiques, aussi bien côté républicain que démocrate. Une telle intervention militaire est, en réalité, contraire à la Constitution américaine qui donne au seul Congrès les pouvoirs de déclaration de guerre. Pour justifier cette action prise sans le consentement des élus, la Maison Blanche a avancé la nécessité d'un effet de surprise, en réponse à l'attaque chimique menée par le régime syrien sur des civils à Khan Cheikhoun, mardi.

«Il est dans l'intérêt national vital des Etats-Unis de prévenir et d'empêcher la propagation et l'utilisation d'armes chimiques létales», a déclaré le président américain lors d'une allocution publique, jeudi soir. Mais le Congrès et la Maison Blanche pourraient entrer en conflit sur la marche à suivre si l'intervention américaine en Syrie contre le régime devait se poursuivre.

Trump peut-il déclarer une guerre tout seul ?

Pour l’instant oui. Pour cela, il peut remercier Barack Obama. Afin de lancer sa campagne contre l’Etat islamique (EI) en 2014 sans l’accord du Congrès, il a dérogé à la «War powers resolution». Votée en 1973 en réaction à l’intervention militaire au Vietnam, cette résolution du Congrès requiert que le Commandant en chef des armées, c'est-à-dire le président américain, obtienne l’approbation des deux chambres sous soixante jours à partir de l’arrivée des forces armées sur un terrain impliquant d'«imminentes hostilités». Sans cela, la campagne doit cesser sous trente jours.

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