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Trump exige la baisse du prix des médicaments, produits aux Etats-Unis

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a reçu mardi les patrons de plusieurs grands groupes pharmaceutiques et leur a demandé de produire davantage de médicaments sur le territoire américain tout en baissant leurs prix.

Le président américain s'est par ailleurs engagé à autoriser plus rapidement la commercialisation des nouveaux médicaments, précisant qu'il désignerait "très prochainement" le nouveau directeur de l'Agence fédérale du médicament (FDA), qui a autorité en la matière.

Recevant à la Maison blanche les patrons de Merck & Co, Novartis, Johnson & Johnson, Celgene, Eli Lilly et Amgen, ainsi que le chef du lobby de l'industrie pharmaceutique, Donald Trump a estimé qu'il était possible pour les Etats-Unis d'économiser "des dizaines de milliards de dollars" grâce à une baisse des prix et davantage d'innovation.

"Nous devons faire baisser les prix pour de nombreuses raisons. Nous n'avons pas le choix, pour (réduire le coût de)Medicare et Medicaid", a-t-il déclaré en citant les deux programmes d'assurance santé publique destinés aux personnes âgées, aux pauvres et aux handicapés, qui représentent à eux deux le plus gros acheteur de médicament aux Etats-Unis.

Jugeant qu'une partie de la production pharmaceutique a été délocalisée en raison de la "politique de dévaluation" monétaire d'autres pays, il a appelé ces pays à s'acquitter d'une "part juste" du coût de développement des médicaments.

"Nous allons mettre fin au parasitisme mondial", a martelé Donald Trump.

Il a également demandé aux laboratoires de rapatrier leur production aux Etats-Unis et a promis de s'opposer à "tout ce qui pourrait compliquer l'entrée sur le marché" de nouvelles sociétés.

Donald Trump avait vivement attaqué les sociétés du secteur pharmaceutique le 11 janvier, neuf jours avant sa prestation de serment, en comparant à un "meurtre" les prix qu'elles facturent au gouvernement fédéral.

Ses déclarations à l'issue de la réunion avec les patrons des grands groupes mardi ont en revanche été bien accueillies, puisque les actions de cinq des six sociétés présentes gagnaient en moyenne 1% à Wall Street alors que l'indice S&P 500 reculait de 0,5%. L'indice de la pharmacie signait la plus forte progression sectorielle du S&P 500.

(Roberta Rampton et Susan Heavey; Tangi Salaün pour le service français)