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Trump estime que l'Arabie saoudite ne paie pas assez pour sa défense

Le président américain Donald Trump a estimé jeudi que l'Arabie saoudite, alliée de longue date de Washington, ne traitait pas les Etats-Unis de manière équitable, soulignant que ces derniers perdaient "des sommes d'argent considérables" à défendre le royaume. /Photo prise le 28 avril 2017/REUTERS/Kevin Lamarque

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Donald Trump a estimé jeudi que l'Arabie saoudite, alliée de longue date de Washington, ne traitait pas les Etats-Unis de manière équitable, soulignant que ces derniers perdaient "des sommes d'argent considérables" à défendre le royaume. Dans le cadre d'un entretien à Reuters, le nouvel occupant de la Maison blanche a confirmé que son administration discutait d'une possible tournée en Arabie saoudite et en Israël au cours de seconde moitié du mois de mai. Donald Trump doit normalement effectuer son premier voyage à l'étranger en tant que président pour un sommet de l'Otan à Bruxelles programmé le 25 mai et pourrait profiter de ce déplacement pour visiter d'autres pays. "Pour parler franchement, l'Arabie saoudite ne nous a pas traités de manière équitable parce que nous perdons des sommes d'argent considérables à défendre l'Arabie saoudite", a-t-il dit. Les critiques adressées par le président américain à l'égard de Ryad, principal exportateur de pétrole, font écho à des propos tenus l'an dernier lors de sa campagne présidentielle lorsqu'il estimait que l'Arabie saoudite ne payait pas assez pour bénéficier du parapluie de sécurité américain. Il y a dix jours, une source avait dit Donald Trump pourrait se rendre en Arabie saoudite le mois prochain après son séjour en Europe. Le secrétaire à la Défense James Mattis a déjà fait un déplacement en Arabie saoudite plus tôt dans le mois. Le vice-prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, a été reçu par Donald Trump le 15 mars. Cet entretien à la Maison blanche a été présenté par la partie saoudienne comme marquant un "tournant historique" dans les relations entre l'Arabie saoudite et les Etats-Unis. Ryad avait pris ses distances envers l'administration de Barack Obama, notamment lors de la conclusion en juillet 2015 de l'accord sur le nucléaire iranien, perçu comme contraire au maintien de l'alliance traditionnelle avec l'Arabie saoudite. La nouvelle ligne de l'administration Trump, très critique de l'accord avec l'Iran et du programme nucléaire de la puissance chiite, a été mieux accueillie. Mercredi, un responsable gouvernemental israélien a dit que Les autorités israéliennes et la Maison blanche ont engagé des discussions préliminaires sur une visite en Israël de Donald Trump. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a été l'un des premiers dirigeants étrangers à être reçus par le président américain à la Maison blanche. La rencontre a eu lieu en février, peu après l'investiture de Donald Trump le mois précédent. (Stephen J. Adler, Jeff Mason et Steve Holland, Benoît Van Overstraeten pour le service français)