Trump dit "ne pas espérer" qu'une guerre éclate avec l'Iran

Donald Trump a déclaré jeudi qu'il n'espérait pas que les Etats-Unis se dirigent vers une guerre contre l'Iran. /Photo prise le 16 mai 2019/REUTERS/Carlos Barria

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a déclaré jeudi qu'il n'espérait pas que les Etats-Unis se dirigent vers une guerre contre l'Iran.

"Je n'espère pas", a dit le président des Etats-Unis, interrogé sur cette perspective alors qu'il accueillait à la Maison blanche le président suisse Ueli Maurer - la Confédération helvétique représente les intérêts mutuels des Etats-Unis et de l'Iran, qui n'entretiennent plus de relations diplomatiques.

Les tensions s'accumulent depuis plusieurs semaines entre l'Iran et les Etats-Unis, laissant craindre une escalade.

Evoquant des menaces émanant de milices chiites pro-iraniennes, le département américain d'Etat a ordonné mercredi le retrait de certaines catégories d'employés en service à l'ambassade américaine à Bagdad et au consulat des Etats-Unis à Erbil, dans le nord de l'Irak.

Les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent aussi l'Iran d'être derrière les actes de "sabotage" qui ont visé le week-end dernier quatre navires au large des Emirats arabes unis, dont deux pétroliers saoudiens, mais aussi de l'attaque de drone menée mardi par le mouvement chiite yéménite houthi contre des installations pétrolières en Arabie saoudite.

D'après le New York Times, citant des sources gouvernementales non identifiées, Trump a déclaré à son secrétaire intérimaire à la Défense, Patrick Shanahan, qu'il ne souhaitait pas entrer en guerre contre l'Iran.

Le journal précise que le président américain s'est exprimé ainsi mercredi matin, lors d'une réunion à la Maison blanche consacrée à la montée des tensions avec l'Iran.

En déplacement jeudi à Tokyo, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamed Javad Zarif, a déclaré que l'Iran faisait preuve de "la plus grande retenue" face à ce qu'il a qualifié d'"escalade inacceptable et inappropriée" de la part des Etats-Unis.

(Steve Holland et Doina Chiacu; Henri-Pierre André pour le service français)