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Trump d'accord pour améliorer la vérification des antécédents

Donald Trump soutient un projet visant à améliorer la vérification des antécédents des acquéreurs d'armes à feu, a annoncé lundi la Maison blanche, quelques jours après la fusillade qui a fait 17 morts dans un lycée de Floride. /Photo prise le 16 fevrier 2018/REUTERS/Eric Thayer

par Jeff Mason

PALM BEACH, Floride (Reuters) - Donald Trump soutient un projet visant à améliorer la vérification des antécédents des acquéreurs d'armes à feu, a annoncé lundi la Maison blanche, quelques jours après la fusillade qui a fait 17 morts dans un lycée de Floride.

Depuis la tuerie du lycée Marjory Stoneman Douglas, le président américain est la cible de lycéens rescapés en raison de ses liens étroits avec la National Rifle Association, le puissant lobby pro-armes aux Etats-Unis.

La Maison blanche a fait savoir qu'il s'était entretenu vendredi avec le sénateur républicain John Cornyn pour évoquer le projet de loi que ce dernier a déposé avec son collègue démocrate Chris Murphy dans le but d'améliorer les procédures fédérales de vérification des antécédents judiciaires des acquéreurs d'armes à feu.

"Parallèlement aux discussions et tandis que des améliorations sont envisagées, le président soutient les efforts pour améliorer le système de vérification fédéral des antécédents", a déclaré Sarah Sanders dans un communiqué.

Nikolas Cruz, le tireur du lycée Marjory Stoneman Douglas, a tué 17 personnes mercredi dernier à l'aide d'un fusil d'assaut semi-automatique AR-15 acheté légalement, relançant, une fois de plus, le débat sur les armes à feu.

GRANDE MARCHE LE 24 MARS

Les tueries de masse qui ensanglantent régulièrement les Etats-Unis choquent une partie de l'opinion et encouragent les appels à durcir le contrôle sur les armes à feu, sans déboucher sur de nouvelles lois au Congrès. De nombreux républicains s'opposent à un durcissement de la vente d'armes à feu, en s'appuyant sur le deuxième amendement de la Constitution affirmant le droit de posséder une arme.

A l'époque du massacre de l'école élémentaire Sandy Hook, en décembre 2012 (20 enfants et 6 adultes tués), Barack Obama et le parti démocrate avaient tenté en vain de faire adopter une loi plus sévère sur les armes face à un Congrès dominé par le parti républicain.

Le projet défendu par John Cornyn et Chris Murphy a été présenté en novembre dernier, peu après la tuerie qui a fait 26 morts dans une église baptiste à Sutherland Springs, au Texas.

Baptisé Fix NICS Act, il sanctionnerait les Etats et agences fédérales qui omettent de reporter les antécédents judiciaires d'un individu dans une base de données nationale (National Instant Criminal Background Check System).

Les lycéens de Parkland et d'autres à travers le pays prévoient d'organiser une grande marche à Washington le 24 mars pour attirer l'attention sur les fusillades en milieu scolaire et réclamer des mesures de la part du Congrès.

"NeverAgain pense que la sécurité des écoles doit être la priorité aujourd'hui, et pas seulement la vérification des antécédents", estime une lycéenne de Parkland, Kali Clougherty, 18 ans. "Il s'agit des victimes. Ne l'oubliez pas, nous n'oublierons jamais."

(Nicolas Delame et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)