Comme promis, Trump va nommer Musk dans son gouvernement
Donald Trump a confirmé mardi sa promesse de campagne en nommant l'homme le plus riche de la planète, Elon Musk, à la tête d'un nouveau ministère de l'"efficacité gouvernementale", après une journée passée à dévoiler le casting de sa future administration.
Le président élu a annoncé qu'il comptait nommer le patron de Tesla et de X, qui a joué un rôle inédit dans sa campagne, conjointement avec l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy.
"Ensemble, ces deux Américains formidables traceront un chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les réglementations excessives, couper dans les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales", a déclaré Donald Trump dans un communiqué.
Et il prévient: ces deux alliés vont "envoyer des ondes de choc dans le système".
Elon Musk a annoncé ensuite sur X que les actions du ministère seraient listées en ligne "pour une transparence maximale". Un "classement des dépenses les plus terriblement stupides" sera également publié, ce qui "sera à la fois extrêmement tragique et extrêmement divertissant", a jugé M. Musk.
Le républicain, qui a opéré un come-back extraordinaire en remportant la présidentielle américaine contre la vice-présidente démocrate Kamala Harris il y a une semaine, avance au pas de charge pour nommer des fidèles à des postes clés.
Après avoir désigné trois de ses lieutenants à l'ONU, à l'Environnement et à l'Immigration, l'ex-président devrait aussi annoncer la nomination de l'influent sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d'Etat.
Connu pour être partisan d'une ligne très dure face à la Chine et l'Iran, cet élu de 53 ans coprésidait jusqu'ici la commission du Renseignement au Sénat.
Opposés lors des primaires républicaines de 2016, Donald Trump et Marco Rubio échangeaient alors des quolibets de cour d'école. Mais les deux hommes semblent depuis avoir enterré la hache de guerre.
Sa nomination prochaine, rapportée par des médias américains, risque de donner des sueurs froides à Kiev: Marco Rubio a estimé début novembre qu'il fallait "mettre fin" à la guerre en Ukraine, dans une "impasse" selon lui.
- Présentateur de Fox News à la Défense -
Un autre "faucon" -et un autre élu de Floride-, Mike Waltz, a été nommé au poste très stratégique de conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.
Marco Rubio et Mike Waltz deviendraient donc les principaux architectes de la politique étrangère de Donald Trump, qui a promis de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient, sans jamais expliquer comment.
Donald Trump a aussi annoncé qu'il comptait nommer comme ministre de la Défense Pete Hegseth, un ancien major dans l'armée américaine aujourd'hui présentateur sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis.
L'ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee, un ex-pasteur baptiste défenseur de la colonisation israélienne des Territoires palestiniens occupés, a par ailleurs été nommé au poste d'ambassadeur en Israël. Et l'ancien élu ultraconservateur John Ratcliffe à la tête de la CIA.
Au-delà du volet diplomatique, le président a aussi procédé à la nomination de la gouverneure Kristi Noem, une fidèle parmi les fidèles, pour piloter le ministère de la Sécurité intérieure, chargé des douanes et des gardes-frontières.
Un temps pressentie à la vice-présidence, son ambition avait été douchée quand cette sulfureuse gouverneure du Dakota du Sud avait révélé avoir tué par balle sa jeune chienne, parce qu'elle était selon elle "indomptable", suscitant un déluge de critiques.
- Rencontre avec Biden -
Donald Trump, qui poursuivra ces nominations tout au long de la semaine, devait être fixé mardi sur la légalité de sa condamnation pénale à New York mais le juge a repoussé sa décision au 19 novembre.
Le président élu sera à Washington mercredi pour une rencontre très scrutée avec Joe Biden.
Ce dernier a promis un transfert "pacifique et ordonné" des pouvoirs.
Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, pourrait également passer une tête mercredi au Capitole, le bâtiment que ses partisans avaient pris d'assaut le 6 janvier 2021 pour tenter d'empêcher la certification de l'élection de Joe Biden.
Le 47e président des Etats-Unis jouira selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs à Washington: son parti a remporté la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la Chambre des représentants, selon un décompte toujours en cours.
"C'est une matinée magnifique à Washington, un jour nouveau pour l'Amérique", a salué le ténor républicain Mike Johnson, qui devrait, sauf grande surprise, continuer à présider la Chambre.
La direction du Sénat fera l'objet d'une élection à huis clos entre républicains. Elon Musk a jeté toutes ses forces derrière la candidature de l'autre sénateur de Floride, Rick Scott.
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