Trump "content" tant que Pyongyang n'effectue pas de test balistique

Le président américain Donald Trump, qui rencontrera cette semaine à Hanoï le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un pour un deuxième sommet bilatéral, a déclaré dimanche soir qu'il était content que Pyongyang ait arrêté ses tests balistiques et qu'il le serait tant que cette pause durerait. /Photo d'archives/REUTERS/Jonathan Ernst

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Donald Trump, qui rencontrera cette semaine à Hanoï le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un pour un deuxième sommet bilatéral, a déclaré dimanche soir qu'il était content que Pyongyang ait arrêté ses tests balistiques et qu'il le serait tant que cette pause durerait.

S'exprimant devant les gouverneurs des Etats américains, qu'il recevait à la Maison blanche à la veille de son départ pour le Vietnam, Donald Trump a de nouveau souligné qu'il avait développé une "très, très bonne relation" avec Kim Jong-un.

"Je ne suis pas pressé. Je ne veux presser personne", a-t-il dit. "Je veux simplement qu'il n'y ait plus de tests (balistiques). Tant qu'il n'y a pas de tests, nous sommes contents", a-t-il ajouté.

Trump et Kim doivent se retrouver mercredi et jeudi à Hanoï pour poursuivre sur la voie d'une dénucléarisation de la péninsule coréenne amorcée lors de leur sommet historique de Singapour, le 12 juin dernier.

La déclaration qui avait suivi cette rencontre inédite, rédigée en termes vagues, n'a pas produit pour l'heure de résultats tangibles et plusieurs élus démocrates, mais aussi des responsables des agences américains de sécurité, ont enjoint à Trump de ne pas conclure coûte que coûte un accord qui n'encadrerait pas avec force les ambitions nucléaires de Pyongyang.

Depuis le sommet de Singapour, l'administration Trump maintient que la Corée du Nord doit renoncer à son programme nucléaire militaire - lequel, combiné aux capacités du régime de Pyongyang en matière de missiles, constitue une menace pour les Etats-Unis - avant de pouvoir tabler sur des contreparties.

Mais la semaine passée, Donald Trump a laissé entendre qu'il pourrait assouplir cette position, indiquant qu'il aimerait être en capacité d'annuler des sanctions s'il observe des progrès significatifs vers une dénucléarisation.

La Corée du Sud a estimé que ce deuxième sommet entre Trump et Kim pourrait aboutir à une déclaration mettant fin à l'état de belligérance entre les deux Corées, l'armistice de 1953 n'ayant été suivie d'aucun traité de paix.

"Il est possible" qu'une telle déclaration soit à l'ordre du jour, a déclaré le porte-parole de la présidence sud-coréenne, cité par l'agence de presse Yonhap.

(Mike Stone et Sarah N. Lynch, avec Joyce Lee à Séoul; Henri-Pierre André et Jean Terzian pour le service français)