Trump commence déjà à parler de « tricherie » dans la présidentielle américaine

Former US President and Republican presidential candidate Donald Trump gestures as he arrives to speak during a Turning Point Action 'United for Change' campaign rally in Las Vegas, Nevada on October 24, 2024. (Photo by Patrick T. Fallon / AFP)
PATRICK T. FALLON / AFP Former US President and Republican presidential candidate Donald Trump gestures as he arrives to speak during a Turning Point Action 'United for Change' campaign rally in Las Vegas, Nevada on October 24, 2024. (Photo by Patrick T. Fallon / AFP)

ETATS-UNIS - C’était couru d’avance, mais cela ne présage quand même rien de bon. À moins d’une semaine de l’élection présidentielle américaine, le candidat Trump crie déjà à la « tricherie », levier qu’il compte allègrement utiliser en cas de défaite face à Kamala Harris. Il l’avait déjà fait en 2020 face à Joe Biden et il en avait résulté l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

Les « fake news » font partie de la présidentielle américaine, mais ce n’est pas le plus gros problème

En effet, ce mercredi 30 octobre, Donald Trump a profité d’irrégularités isolées constatées par les autorités pour affirmer que la « tricherie » était déjà en cours à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, laissant penser qu’il pourrait encore refuser de reconnaître sa défaite s’il était battu.

Le candidat républicain, qui n’a jamais cessé de prétendre que son échec quatre ans plus tôt face au président démocrate Joe Biden était dû à des fraudes, a systématiquement refusé de s’engager à reconnaître cette fois-ci le résultat du scrutin.

Rumeurs, incidents et fausses informations

Donald Trump a dénoncé une « tricherie » sur « une échelle jamais vue auparavant » en Pennsylvanie, l’un des sept États pivots qui devraient décider du sort de l’élection. La veille, il avait affirmé sur les réseaux sociaux que des « choses pas jolies du tout » se déroulaient dans cet État et appelé la police « à faire son boulot, sans tarder ».

Vendredi, les autorités judiciaires d’un comté de Pennsylvanie avaient annoncé l’ouverture d’une enquête sur un lot de 2.500 demandes d’inscription électorale comportant des informations d’identité inexactes. La procureure du comté, Heather Adams, avait indiqué que ces demandes avaient été rassemblées par un groupe chargé de faire du démarchage électoral.

Des vérifications seraient en cours dans d’autres comtés après ces révélations, selon la presse locale. L’incident a aussi provoqué une multiplication d’informations et vidéo inexactes sur les réseaux sociaux, ont mis en garde les autorités locales chargées de superviser le scrutin.

« Au cours des dernières 24 heures, nous avons vu plusieurs vidéos partagées de nombreuses fois en ligne qui manquaient de contexte ou étaient inexactes, ce qui a donné lieu à de faux récits (...) Il est essentiel que les électeurs s’informent auprès de sources fiables », a déclaré le secrétaire d’État de Pennsylvanie, Al Schmidt, lors d’un point quotidien.

« La diffusion de vidéos et d’autres informations qui manquent de contexte, le partage de semi-vérités sur les réseaux sociaux, voire de mensonges purs et simples, sont préjudiciables à notre démocratie », a-t-il ajouté.

La « stratégie habituelle » de Trump

Josh Shapiro, le gouverneur démocrate de Pennsylvanie, a estimé mardi sur CNN que Trump ne faisait que ressasser « toujours la même chose » avec ses accusations. L’ancien président avait perdu cet État de seulement 80.000 voix face à Joe Biden en 2020.

Donald Trump est donné à égalité avec la vice-présidente Kamala Harris pour le scrutin de la semaine prochaine. Le candidat républicain veut « utiliser sa stratégie habituelle, où il crée le chaos et attise les divisions et la peur », a accusé Josh Shapiro.

Le 6 janvier 2021, des partisans de Trump exaltés par ses accusations de fraude étaient partis à l’assaut du Capitole pour tenter d’empêcher la certification de l’élection remportée par Joe Biden.

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