Trump, bientôt en déplacement à Springfield, persiste et signe sur cette fake news raciste
Donald Trump a relayé une rumeur raciste visant des immigrés haïtiens accusés de manger des animaux domestiques.
ETATS-UNIS - Donald Trump creuse encore et toujours plus son créneau anti-immigration. Le candidat républicain à la présidentielle américaine a annoncé mercredi 19 septembre au soir qu’il se rendrait bientôt à Springfield. À cause de lui, cette ville du Midwest en proie à des rumeurs racistes, démenties par les autorités, contre des milliers d’immigrés haïtiens accusés de manger des animaux domestiques.
L’ancien président conservateur, qui affrontera le 5 novembre la démocrate Kamala Harris, s’est livré pendant plus d’une heure, près de New York, à un discours de campagne particulièrement violent contre l’immigration qu’il a liée, sans aucune preuve, à la « criminalité » et au « terrorisme » aux États-Unis.
« Springfield, dans Ohio, cette jolie petite ville, sans criminalité, sans problème. 32.000 immigrés illégaux sont arrivés dans la ville, presque la taille de la population, en quelques semaines (...) Je serai là-bas dans les deux prochaines semaines. Je vais aller à Springfield », a annoncé Donald Trump en faisant rire ses milliers de partisans quand il a ajouté : « On ne me reverra peut-être plus jamais, mais c’est OK ».
TRUMP: "I'm going to Springfield and I'm going to Aurora..You may never see me again, but that's okay, gotta do what I gotta do—What happened to Trump?! Well, he never got outta Springfield.'" 🤣 pic.twitter.com/CFe2b4dj1l
— Benny Johnson (@bennyjohnson) September 19, 2024
Mensonges et alertes à la bombe
Cette ville de quelque 60.000 habitants, très majoritairement blanche, a effectivement vu sa population augmenter ces dernières années. Fuyant la terrible crise dans leur pays, environ 15.000 Haïtiens s’y sont installés, attirés par la reprise économique encouragée par la municipalité et l’État de l’Ohio, aux mains des républicains.
Mais Springfield est depuis dix jours la proie de fausses informations lancées sur les réseaux sociaux et amplifiées par Donald Trump lors de meetings de campagne selon lesquelles des Haïtiens voleraient des chats, des chiens et d’autres animaux de compagnie ou des oies pour les manger.
Ces allégations ont déclenché 33 alertes à la bombe et fermetures temporaires d’écoles, avec une police sur les dents et des immigrés apeurés, a dénoncé le gouverneur républicain Mike DeWine en prenant ses distances avec le tribun populiste.
« On doit se débarrasser de ces gens »
Thème central de la campagne acrimonieuse entre Trump et Harris, l’immigration a occupé une grande partie du discours dur et décousu du républicain, à Uniondale, sur la péninsule de Long Island, à l’est de la ville de New York, acquise aux démocrates mais où il existe des circonscriptions de droite.
Il s’en est pris aux immigrés clandestins qu’il a traités d’« animaux », de « terroristes » et de « criminels » qui mettraient en péril la société américaine. « Nous avons un nombre massif de terroristes qui viennent dans notre pays », a lancé Donald Trump.
« Ils viennent d’Afrique. Ils viennent du Moyen-Orient. Ils viennent du monde entier, d’Asie, beaucoup viennent d’Asie (...) On détruit tout simplement notre tissu social (...) et on doit se débarrasser de ces gens », a-t-il martelé, accusant encore sa rivale d’avoir ouvert les frontières à l’immigration.
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